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Le nombre de bidonvilles occupés par des migrants roumains ne diminue pas dans l’agglomération nantaise. Etat des lieux d’une situation explosive alors que l’un de ces terrains a récemment été détruit par un incendie

Le 23 avril, un incendie ravageait les caravanes et cabanes d’un bidonville établi depuis plus de dix ans à Bouguenais, blessant une mère et sa fille. Une partie des familles roms ont depuis été mises à l’abri dans des gymnases, en attendant l’aménagement d’un terrain provisoire. Cet événement a remis en lumière la situation précaire des migrants roumains installés dans l’agglomération nantaise. Cette dernière compte en effet une cinquantaine de bidonvilles, un record en France selon les associations. Etat des lieux avec Philippe Barbo, membre du collectif Romeurope, fondateur de trois associations et spécialiste du sujet à Nantes.

Combien de migrants roumains vivent autour de Nantes ?

« On dénombre 600 familles, soit près de 3.000 adultes et enfants. Le nombre fluctue au cours de l’année puisque certains migrants viennent travailler seulement quelques mois et repartent ensuite. Mais la majorité est sédentaire et présente depuis longtemps sur le territoire », analyse Philippe Barbo. Ces familles sont installées dans une dizaine de communes de l’agglomération, en particulier à Nantes et Saint-Herblain, villes où l’on recense « chacune une dizaine de bidonvilles ».

D’où viennent ces migrants ?

Presque tous sont originaires de Roumanie, de la région de Drobeta-Turnu-Severin, non loin de la frontière serbe. Un petit groupe de familles vient aussi du secteur de Cluj, au nord du pays. « Là-bas ils étaient sédentarisés et vivaient dans de petites maisons sans confort ou en appartements. » La plupart ont rejoint la France pour « fuir le chômage et améliorer un petit peu leur niveau de vie »…..

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