Parmi les ONG opposées à ce chargement d’armes à bord du cargo saoudien, certaines ont donné plus de voix que d’autres. Ainsi, Human Rights Watch dénonça « l’obstination de la France » à poursuivre ses livraisons d’armes à l’Arabie Saoudite, « malgré le risque indéniable et parfaitement connu des autorités françaises » de leur possible utilisation « contre des civils ». De son côté, l’Observatoire des armements réclama la mise en place d’une « commission parlementaire permanente de contrôle des ventes d’armes comme […] au Royaume-Uni. »
Ayant aussi l’habitude de dénoncer les ventes d’armes françaises à l’Égypte [sans s’attarder les livraisons faites à ce pays par d’autres…], Amnesty International appela à suspendre le chargement du Bahri Yanbu « afin d’établir notamment s’il s’agit de canons CAESAr ». Et d’assurer qu’un « tel transfert serait en effet contraire aux règles du Traité sur le commerce des armes que la France a signé et ratifié ».
Mais ce fut l’ONG ACAT [Action des chrétiens pour l’abolition de la torture] qui entreprit une démarche judicaire pour empêcher le départ du cargo saoudien du Havre. Finalement, ce dernier repartira de France sans sa cargaison, les dockers ayant refusé de la charger à son bord.
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« Les ONG sont-elles instrumentalisées? Ce qui est sût, c’est que certaines, notamment panafricaines, qui agissent contre nos opérations extérieures, sont financées par des puissances étrangères », a répondu le général Bucquet, en faisant probablement allusion aux campagnes de désinformation menées contre les troupes françaises au Sahel. La Russie et la Turquie ont été accusées à plusieurs reprises de les orchestrer…