(…)L’Algérie a choisi de fermer ses frontières le 17 mars 2020. Elle s’est coupé du monde pour se protéger du coronavirus. Sans exception. Les rares compagnies aériennes qui assurent encore la liaison ont permis le rapatriement en France de près de 100 000 ressortissants coincés en Algérie depuis un an. Mais au départ de Paris, les avions décollent vides. Ou presque. « Il y a moins de dix passagers dans un Airbus de 250 places », confie un habitué de la ligne. Des diplomates, quelques hommes d’affaires et une poignée de ressortissants expulsés de France après des peines de prison, qui ont tous obtenu des dérogations express du gouvernement d’Abdelaziz Djerad. Le Premier ministre n’a jamais donné la moindre perspective de réouverture, ni évoqué la mise en place d’un « passeport sanitaire ».
Pour les quelque six millions de Français d’origine algérienne, le vent semble tourner. Jeudi, au lendemain de l’Aïd-el-Fitr, la fête qui marque la fin du ramadan, le ministre de la Santé du pays a annoncé un sacré revirement. Un test PCR de moins de 36 heures et une quarantaine de 10 jours pour les cas positifs (aux frais du voyageur dans des hôtels requis à cet effet) devraient permettre de nouveau les entrées sur le sol algérien….