Au cœur du quartier Château Rouge, dans le 18e arrondissement de Paris, Emma vit les volets fermés de jour comme de nuit. Une sorte de «barrière» pour se protéger de l’extérieur. Il faut dire que la vue de sa fenêtre n’est pas franchement engageante. «Les commerçants laissent tout un tas de m… en bas de chez moi. C’est une décharge à ciel ouvert», grince cette habitante de 51 ans.
Difficile de contredire Emma. Juste en bas de son logement social, et dans plusieurs rues aux alentours, de nombreux déchets jonchent le sol – cartons, palettes, matelas, bouts de plastique et autres coquilles de cacahuètes -, formant par endroits des sortes de mini-montagnes de détritus. Pour le plus grand bonheur des pigeons, qui viennent picorer des restes. Un spectacle désolant qui fait plus penser à un trottoir de ville du tiers-monde qu’au Paris des cartes postales.