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L’ex-footballeur international, et président de la fondation d’éducation contre le racisme qui porte son nom, a répondu aux questions d’élèves du lycée Paul Gauguin, dans le quartier de la Source.

Les exercices sont bien rodés, mais très efficaces. Pour prouver aux lycéens que le concept de race, la couleur de peau, et le racisme qui en découle, sont des constructions sociales, et n’ont rien de naturel, Lilian Thuram leur demande : “qui est blanc ici ?” Trois mains se lèvent, dont celle de Maëline Thury, élève de Seconde. Il s’adresse à elle : “Cette feuille, que je tiens dans ma main, de quelle couleur est-elle ?” “Blanche”, répond la jeune fille. “Est-elle de la même couleur que toi ?”, ajoute Thuram. “Non”. “Alors pourquoi dis-tu que tu es blanche ?” “Quand j’étais petite, on nous disait à l’école : toi, tu es blanc, et toi, tu es noir.”

Ce sont les gens, notre entourage qui nous inculque ces stéréotypes. Qui me disent que je suis blanche parce que je ne suis pas typée. Mais je pense que maintenant, nous savons aller au-delà de ça. Nos esprits sont assez ouverts pour ne plus différencier une personne noire d’une personne blanche.

De là découle un système de pensée, des visions du monde et des individus qui nous entourent contre lesquelles le champion du monde 1998 lutte depuis plus de dix ans. […]

Le racisme n’est pas quelque chose de naturel. Très souvent on donne l’impression que ce serait naturel de ne pas aimer certaines personnes que l’on pourrait appeler les autres.

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