23/05/2021
21/05/2021
20/05/2021
19/05/2021
18/05/2021
L’Espagne a renvoyé au Maroc environ 4 000 des 8 000 migrants entrés lundi dans l’enclave de Ceuta, a affirmé, mardi 18 mai, le ministre de l’intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska. Le premier ministre, Pedro Sanchez, s’est rendu sur place, en promettant de « rétablir l’ordre ».
(…) La ministre des affaires étrangères espagnole, Arancha Gonzalez Laya, a annoncé, mardi, avoir convoqué l’ambassadrice marocaine en Espagne pour lui exprimer le « mécontentement » des autorités espagnoles. La diplomate a ensuite « été rappelée pour consultation » au Maroc, a déclaré le ministère des affaires étrangères à Rabat.
Le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska affirme qu’environ 6.000 migrants sont entrés en Espagne, tandis que les syndicats de police portent ce chiffre à 9.000.
La Garde civile a effectué des retours à chaud au pied de la plage dans le Tarajal :
Le Premier ministre espagnol arrive à Ceuta :
Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a annoncé mardi que 2 700 migrants – sur les 6 000 débarqués la veille – avaient été expulsés vers le Maroc et que ces renvois se poursuivaient. Un accord signé entre Madrid et Rabat permet en effet aux autorités espagnoles de renvoyer les Marocains arrivés illégalement dans l’enclave.
Dans cette crise, l’Espagne a reçu le soutien de l’Union européenne (UE), qui fait pression sur le royaume chérifien. La commissaire aux Affaires intérieures de l’UE Ylva Johansson a appelé les autorités marocaines à empêcher les “départs irréguliers” depuis son territoire. “Les frontières espagnoles sont les frontières de l’Europe”, a-t-elle insisté.
“L’Union européenne veut bâtir une relation avec le Maroc basée sur la confiance et des engagements partagés. La migration est un élément clé à cet égard”, a ajouté la responsable suédoise.
Le Conseil européen, qui représente les Vingt-Sept, a exprimé, de son côté, “tout son soutien et sa solidarité avec l’Espagne”, par la voix de son président Charles Michel. “La coopération, la confiance et les engagements partagés devraient constituer les principes d’une relation forte entre l’Union européenne et le Maroc”, a ajouté Charles Michel sur Twitter.
Sur fond de tensions diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne à propos du Sahara occidental, 6 000 migrants ont rejoint l’enclave espagnole de Ceuta, le lundi 17 mai. La presse espagnole déplore l’attitude marocaine, qui encourage l’émigration pour déstabiliser l’Espagne.
(…) Avec cette arrivée massive, qui s’est produite sous le regard des autorités marocaines – qui ne sont pas intervenues, dans un premier temps – “le Maroc punit l’Espagne”, titre le site d’information madrilène El Confidencial. Ce “record” – bien supérieur aux 130 personnes qui avaient atteint les côtes de Ceuta à la fin d’avril – s’ajoute aux tensions diplomatiques qui opposent les deux pays situés de part et d’autre du détroit de Gibraltar.
Bruxelles met en garde le Maroc en pleine crise migratoire : “Les frontières espagnoles sont des frontières européennes“
Les mineurs sont transférés dans les entrepôts de Piniers et de Tarajal. La délégation gouvernementale demande le calme à la population.
Après la réunion d’urgence de la délégation gouvernementale à Ceuta en raison de l’entrée massive à la nage que Ceuta a connue ce jour, le CECOR a annoncé les mesures suivantes :
- Création d’un comité de coordination composé des forces et corps de sécurité de l’État, de la police locale et des troupes du commandement général de Ceuta pour contrôler tous les points sensibles de la ville et maintenir l’ordre dans les rues. Elle a déjà articulé un dispositif d’action conjointe qui est déjà opérationnel.
- La Garde civile a renforcé sa présence à la frontière, aux jetées et au périmètre frontalier.
- Le stade Benoliel permet de déplacer les Marocains adultes qui se trouvent dans la rue et de procéder ensuite à leur retour.
- Le groupe de mineurs est déplacé vers les entrepôts de Piniers et de Tarajal.
La délégation du gouvernement demande le calme à la population. Ils indiquent qu'”ils mènent, en coordination avec le gouvernement espagnol, toutes les actions nécessaires pour inverser la situation actuelle et revenir le plus rapidement possible à la normalité”.
Le Premier ministre espagnol :
Ma priorité pour le moment est de ramener Ceuta à la normalité. Ses citoyens doivent savoir qu’ils bénéficient du soutien total du gouvernement espagnol et de la plus grande fermeté pour assurer leur sécurité et défendre leur intégrité en tant que partie intégrante du pays face à tout défi.
Ce matin, des centaines de migrants subsahariens essayaient de rejoindre l’Espagne en bateau gonflable via la plage de Tanger (cf: Map) :
Les autorités espagnoles ont annoncé avoir expulsé mardi 1.500 des quelque 6.000 migrants entrés la veille dans l’enclave espagnole de Ceuta.
« Quelque 6.000 personnes » sont entrées lundi à Ceuta, sur la côte nord du Maroc, et « à cette heure, nous avons renvoyé 1.500 de ces personnes et nous sommes en train de continuer ces renvois », a affirmé le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, à la télévision publique espagnole.
Le ministre a défendu ces renvois, affirmant qu’ils étaient « conformes à la loi et aux traités internationaux et aux accords avec le Maroc ».
Au total, «plus de 300» personnes originaires d’”Afrique subsaharienne» ont tenté de franchir la barrière séparant Melilla du Maroc mardi vers 04h45, a indiqué la préfecture de Melilla dans un communiqué.
Plus de 200 personnes ont été repoussées, mais «85 hommes et une femme ont réussi à entrer», selon le communiqué.
La femme en question a nécessité l’assistance de la Croix-rouge, a précisé la préfecture.
Ce matin à la frontière maroco-espagnole :
Castillejos, de l’autre côté de la frontière, un habitant de cette ville depuis 60 ans, s’est également étonné : “Je n’ai jamais rien vu de tel. Il y a une fourmilière de personnes qui se dirigent vers la frontière ; des enfants, des femmes, des adolescents, des familles entières s’y rendent car ils savent que personne ne les arrêtera… Maintenant que la marée est descendue et que les gens peuvent marcher à travers, parce que l’eau ne les recouvre pas, c’est comme une piscine. Il n’y a pas que des gens des villes frontalières, il y a aussi des gens de Larache, et ils me disent qu’ils viennent à pied de plus loin sur les routes. Ils sont presque tous marocains, mais j’ai vu des femmes subsahariennes avec leurs enfants se diriger vers la jetée. C’est effrayant. La police marocaine ne fait rien, elle regarde tout comme de simples spectateurs. Une personne qui vient d’entrer me dit qu’il n’y a pas d’empêchement pour passer et que les Marocains circulent librement dans la ville, car il n’est plus possible de les emmener dans les entrepôts de Tarajal, qui sont surchargés“.
L’inaction du Maroc ne s’est pas limitée à la zone frontalière avec Ceuta. Des vidéos diffusées sur leurs réseaux sociaux par des habitants de Tanger illustrent ce qui semble être un départ massif de Subsahariens dans des bateaux depuis la plage d’Ashkar, à Tanger, et d’autres à Dakhla. Ces points de départ, habituellement gardés par les forces marocaines, mais qui sont cependant sans surveillance depuis dimanche dernier, date à laquelle ces départs incontrôlés ont commencé.
Dans la zone industrielle de Tarajal à Ceuta, des centaines de mineurs non-accompagnés qui ont traversé la frontière aujourd’hui depuis le Maroc ce sont rassemblés et scandant “Vive l’Espagne“
At that same location, the Tarajal industrial estate in Ceuta, hundreds of young migrants who crossed the border today from Morocco can be seen gathered and chanting “Long live Spain…!”. pic.twitter.com/KjhZO5xFWV
— Matthew Bennett (@matthewbennett) May 17, 2021
Des jeunes sont passés même devant des postes de la gendarmerie royale marocaine, qui n’a pas fait le moindre geste pour les empêcher de partir ou les arrêter, ce qu’ils auraient pu faire en invoquant au moins le couvre-feu nocturne en vigueur dans tout le pays.
La ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya a expliqué que les autorités marocaines lui ont assuré que ces incidents ne sont le résultat «d’aucun désaccord», faisant référence à la présence dans un hôpital de Logroño du chef du Front Polisario, Brahim Ghali.
03h23 : Des militaires arrivent en renfort. Pendant ce temps, des soldats arrêtent des migrants sur la plage et les ramènent au Maroc.
02h51 : L’armée n’intervient pas, laisse les gens débarquer et fuir.
2h38: Les militaires marchent maintenant sur la barrière frontalière qui se prolonge dans la mer. Ils veulent apparemment mettre fin à l’agitation.
02h26 : Madrid a désormais posté des militaires à la frontière hispano-marocaine, jusqu’à présent aucune intervention.
Au moins 5.000 migrants, dont un millier de mineurs, sont parvenus lundi 17 mai à atteindre l’enclave espagnole de Ceuta depuis le Maroc voisin, arrivant à la nage ou à pied quand la marée le permettait, ont indiqué les autorités espagnoles, évoquant un « record » pour une journée. Ce n’est pas la première fois qu’une centaine de migrants tentent de rejoindre l’Union européenne.
Selon un porte-parole de la garde civile espagnole, la marée était si basse à certains endroits, qu’on pouvait pratiquement arriver à Ceuta en marchant.
Ces arrivées s’inscrivent dans un contexte de tensions diplomatiques entre Madrid et Rabat. En cause : la présence en Espagne du dirigeant du Front Polisario, le mouvement indépendantiste du Sahara Occidental. Brahim Ghali a été soigné dans un hôpital espagnol pour le Covid-19 mi-avril, ce qui a fortement déplu aux autorités marocaines. Le conflit au Sahara occidental oppose depuis plus de 45 ans le Maroc au Front Polisario, soutenu par l’Algérie.
Affrontement entre policiers espagnols et migrants marocains :
De nombreux migrants subsahariens se rassemblent dans les rues de Tanger (Maroc) pour entrer en Europe :
Les Espagnols parlent d’invasion. Je remarque beaucoup de jeunes voir des adolescents. pic.twitter.com/ms7g4XiaZ7
— Restitutor Orientis (@RestitutorOrien) May 17, 2021
17/05/2021
2700 migrants, dont au moins 300 mineurs, sont parvenus lundi 17 mai à atteindre l’enclave espagnole de Ceuta depuis le Maroc voisin, arrivant à la nage ou à pied quand la marée le permettait, ont indiqué les autorités espagnoles, évoquant un «record» pour une journée.
Les premières arrivées ont eu lieu dans la matinée, alors que ces migrants avaient quitté dans la nuit des plages situées à quelques kilomètres au sud de Ceuta, a indiqué un porte-parole de la préfecture de Ceuta à l’AFP qui a confirmé qu’il s’agissait là d’un chiffre inédit. A leur arrivée sur le territoire espagnol, ils ont été arrêtés. Un premier groupe d’une centaine de personnes principalement composé de jeunes hommes mais aussi d’enfants et de femmes avait été recensé un peu plus tôt dans la journée, selon cette même source. Certains ont utilisé des bouées gonflables, d’autres des canots pneumatiques et d’autres encore ont marché là où la mer «s’était retirée».
Une centaine de migrants, utilisant pour certains des bouées gonflables, ont rejoint lundi à la nage l’enclave espagnole de Ceuta depuis le Maroc voisin, ont indiqué les autorités espagnoles.
Ces migrants sont partis dans la nuit depuis des plages situées à quelques kilomètres au sud de Ceuta et ont été arrêtés lorsqu’ils sont entrés sur le territoire espagnol, a déclaré un porte-parole de la Garde civile espagnole à Ceuta. Le groupe était principalement composé de jeunes hommes mais aussi d’enfants et de femmes, a indiqué un porte-parole de la préfecture de Ceuta à l’AFP. Certains ont utilisé des bouées gonflables tandis que d’autres ont rejoint l’enclave espagnole sur des canots pneumatiques. «La marée était basse et à certains endroits, on pouvait pratiquement arriver en marchant», a ajouté ce porte-parole.
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