22/05/2021
Sabir, le jeune de 19 ans qui a fini par être la première victime mortelle de cette authentique crise migratoire, a été enterré ce samedi au cimetière de Sidi Embarek , à Ceuta. Il est décédé lundi après-midi noyé, dans la prétendue tentative de traverser Ceuta depuis le Maroc , encouragé par cet appel à une sortie massive qui a traîné des milliers de personnes, des jeunes comme Sabir et des enfants.
Voisin de Castillejos, il laisse derrière lui quatre frères et sœurs et quelques parents qui tentent d’assimiler ce malheur. Il y a déjà 3 Marocains qui sont morts à Ceuta , deux nageant et un ce matin quand il est tombé d’un mur dans le port.
21/05/2021
La crise migratoire qui a conduit des milliers d’immigrants à traverser du Maroc à Ceuta cette semaine a fait un autre mort jeudi, après un premier décès lundi.
Les forces de l’ordre vont maintenant tenter de déterminer si le corps était en mer depuis plusieurs jours et les forts courants l’ont emporté jusqu’à la rive aujourd’hui ou si cette personne est décédée ce jeudi, une journée où les conditions de mer sont particulièrement compliquées par les vagues et le vent.
La Garde civile a localisé vers 17h45 ce jeudi le corps sans vie d’une personne flottant à proximité de la plage de Tarajal à Ceuta. Le cadavre a été retrouvé très près du rivage, où il aurait été emporté par les courants de la région.
Sabir aura 20 ans le 10 juillet. Il avait toute une vie devant lui qui a été interrompue lundi dernier, lorsque le désir de passer la frontière l’a conduit à contourner le brise-lames de Tarajal pour rejoindre Ceuta avec des centaines de compatriotes. “Il est parti avec d’autres amis lorsqu’il a appris que tout le monde passait“, se souvient son père Mohamed, qui tente toujours de se faire à l’idée de la perte de l’un de ses cinq enfants. La famille, qui vit à Castillejos, a appris par une photo envoyée sur leur téléphone que Sabir était le jeune homme décédé dont tout le monde parlait cet après-midi de folie.
Mohamed ne peut pas traverser la frontière, qui est fermée depuis le début de la pandémie. Il ne peut pas non plus reconnaître son fils sur place pour faire un constat officiel qu’il s’agit bien de lui, ce qui le conduira probablement à être enterré comme une autre personne sans nom. Comme l’un des nombreux qui ont reçu le dernier adieu au cimetière de Santa Catalina ou de Sidi Embarek. Le laboratoire de criminalistique de la police judiciaire de la Guardia Civil a relevé les empreintes digitales du cadavre pour les envoyer via Interpolo à Rabat, dans l’intention de pouvoir, a posteriori, le “revoir” de manière officielle.