28/05/2021
25/05/2021
INTERVIEW – L’ancien gendarme se dit préoccupé par l’insécurité et les coûts engendrés par les mineurs isolés. Une mission d’information au Sénat a été lancée sur le sujet.
Henri Leroy, gendarme de carrière, est sénateur (LR) des Alpes-Maritimes et ancien maire de Mandelieu-la-Napoule. Il siège à l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides), est référent sécurité à la commission des Lois du Sénat, et représente le Sénat au Beauvau de la Sécurité.
LE FIGARO.- Qu’est-ce qui vous a amené à créer un groupe de travail sur les mineurs isolés?
Henri LEROY.- Il suffit de voir le panorama de la délinquance. Il y a une hausse inquiétante et qui semble exponentielle. Le nombre de migrants mineurs était de 30.000 en 2015 et 60.000 en 2018, et les problèmes associés augmentent au même rythme. La plupart des grandes villes et communes périurbaines sont concernées, et aujourd’hui, les données mettent en avant deux points noirs, à Paris et Bordeaux. Le parquet de Paris établissait en novembre dernier que 75% des mineurs déférés sont des migrants. À Bordeaux, 40% des faits de délinquance leur sont imputables, et la proportion était de 24% il y a encore deux ans. Le problème grossit et menace de s’infiltrer dans toutes les tranches de la délinquance, des trafics, du banditisme… Il faut stopper cette hémorragie. Pour travailler efficacement, il faut se rendre sur le terrain, notamment à Bordeaux où vient d’être créée une cellule spécifique de lutte contre le phénomène. Mais également à Nantes, Lyon, etc.