“On ne veut pas subir ce que vivent les cités du continent”
Les mécontents situent le début du déclin à partir de 2017 : “avant ça se passait plutôt bien, résume Danielle qui montre les courriers envoyés à la mairie ou au bailleur. On ne veut pas subir ce que vivent les locataires des cités du continent. Avant on parlait de mixité, mais là c’est devenu le ghetto. La dernière fois, un habitant a directement jeté son canapé par la fenêtre. Avant, il faisait bon vivre. Si on avait les moyens, on s’évaderait de cette cité. Logirem nous fait payer des charges mais ils ne justifient pas leurs coûts. L’entretien est quasi inexistant…”
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Pour la représentante des locataires, c’est avant tout un problème de société : “Ce n’est plus la Logirem d’avant qui avait un esprit familial. Si un tuyau était cassé ils le changeaient, maintenant ils regardent tous les coûts. La population a également changé. L’été toutes les autres cités viennent ici et ça dégénère dans la nuit. Les autres résidences amènent aussi leurs encombrants chez nous. C’est vrai que Logirem met du temps à agir mais ils n’ont pas tous les torts. Les gens restent tout de même solidaires dans la cité.”