09/07/2021
07/07/2021
23/06/2021
22/06/2021
Jugement le 7 juillet prochain.
fin du message que #Mila a reçu ce soir et qu’elle nous a lu (il y a tellement de menaces et d’insultes que la vidéo ne tient pas sur un seul tweet, l’appli l’a coupée) .
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) June 22, 2021
Et Mila de commenter :”donc visiblement il y en qui n’ont pas envie de comprendre et je trouve ça désolant ” pic.twitter.com/1tAaEvth4F
#Mila A la barre, Corentin prévenu vient à la barre. Il a ecrit ce mail à Mila :”bah qu’elle nique sa mère la pute Mila, qu’elle crève la bouche ouverte”. Puis quelque chose comme :”j’ai aucun risque de poursuite je suis blanc et pas croyant on est ensemble mes frères”
— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) June 22, 2021
“C’est une lapidation numérique doublé d’un naufrage collectif. La justice sera la seule institution à ne pas l’abandonner. Vous avez le pouvoir de retenir les bras avant qu’ils ne lancent des pierres.”#Mila
— Alexandra Gonzalez (@AlexandraGzz) June 22, 2021
21/06/2021
L’audience est levée, reprise demain.
“Êtes-vous islamophobe?”, demande l’un des avocats des prévenus. Le président lui demande de définir l’islamophobie : “Avez-vous un ressentiment particulier à l’égard de l’islam?”
“Je n’apprécie aucune religion et pas seulement l’islam”, rétorque #Mila— helenesergent (@helenesergent) June 21, 2021
#Mila
Avocat de la défense : vous êtes harcelée depuis quand#Mila : depuis toujours
avocat: ça ne me satisfait pas
Mila : je suis harcelée depuis toujours, au nom de l’islam ,pour des choses qui devraient être insignifiantes, sur ma sexualité, mes vêtements, ma manière d’être— Aurélie Sarrot (@aureliesarrot) June 21, 2021
L’audience est levée et reprendra à 14h.
Retour au tribunal pour les treize internautes suspectés d’avoir participé au cyberharcèlement de Mila. Renvoyé le 3 juin dernier, le procès doit reprendre ce lundi à 9h. « Pour rendre une bonne justice, il faut parfois résister à la tentation de l’immédiateté », avait expliqué le président de la 10e chambre du tribunal judiciaire de Paris, Michaël Humbert. Lors de cette première audience, l’avocat d’un des prévenus, Me Juan Branco, avait déposé deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) entraînant le renvoi du procès.
Deux scénarios sont envisageables désormais. Soit le tribunal décide de transmettre ces QPC à la Cour de cassation et le procès sera une nouvelle fois renvoyé, soit les magistrats décident de ne pas les transmettre et le procès pourra officiellement démarrer ce lundi matin et jusqu’à mardi. Âgés de 18 à 35 ans, les treize prévenus sont tous poursuivis pour « harcèlement moral en ligne » et dix d’entre eux comparaissent également pour des « menaces de mort » ou « menace d’un autre crime ».
03/06/2021
Le procès de treize personnes, jugées à Paris pour avoir cyberharcelé, voire menacé de mort, Mila, une adolescente après sa publication en novembre d’une vidéo polémique sur l’islam devenue virale, a été renvoyé jeudi au 21 juin, après l’examen de questions de procédure.
Sans avoir eu l’occasion de s’exprimer devant le tribunal, Mila quitte la salle d’audience, toujours sous très bonne escorte policière. « C’est pour cela qu’on est là aujourd’hui, souffle la jeune fille face à un mur de micros et de caméras. Il est temps de le réaliser, de le dire : la peur change de camp. Plus nombreux on sera à l’ouvrir, plus on sera forts, puissants face à la menace et au harcèlement qui ne fera qu’empirer si on reste sans rien faire, si on continue à se soumettre ».
Treize personnes sont jugées jeudi à Paris pour avoir participé au harcèlement de l’adolescente Mila, parfois accompagné de menaces de mort, après sa publication d’une vidéo polémique sur l’islam.
Un procès du “lynchage numérique” de Mila s’ouvre jeudi 2 juin devant le tribunal correctionnel de Paris. Un lynchage à la fois “effrayant et glaçant”, pour son avocat, Richard Malka, qui s’exprimé sur franceinfo avant le début de l’audience. Après la publication de vidéos critiques et polémiques sur l’islam en janvier et novembre 2020, cette jeune femme a été la cible de “raids numériques” : des déferlements de haine sur les réseaux sociaux.
Certains des 13 prévenus sont aussi poursuivis pour menaces de mort. “C’est la première fois dans l’histoire de ce pays, qu’une jeune femme de cet âge-là fait l’objet d’une protection policière 24 heures sur 24”, affirme Richard Malka, qui dénonce “un rapport aux réseaux sociaux complètement dingue”, alors que ceux qui ont notamment menacés de mort la jeune fille ne sont ni “des délinquants”, “ni des fanatiques”.
franceinfo : Dans quelle situation vit Mila aujourd’hui ?
Richard Malka : S’abat sur elle à nouveau le lynchage numérique. Plus de 100 000 messages haineux. Jamais dans l’histoire de ce pays une jeune fille n’a reçu 100 000 messages haineux, avec évidemment une connotation sexiste, homophobe. Cette situation, je ne m’en remets pas. On a une jeune fille que le système scolaire ne peut plus prendre en charge. On lui dit : “Rentrez chez vous madame, on ne peut pas assurer votre sécurité, on met un terme à votre scolarité.” Elle est recluse.
Elle, elle reste confinée aujourd’hui et pour plusieurs années. Elle, elle ne peut pas aller en terrasse. C’est la première fois dans l’histoire de ce pays qu’une jeune femme de cet âge-là fait l’objet d’une protection policière 24 heures sur 24. Cela n’existait pas. Vous pouvez imaginer la solitude que cela induit ?
(…)
Étudiante en psychologie, elle «fait un peu de tricot», regarde «des comédies et des séries», «aime beaucoup la littérature et la poésie: Rimbaud, Verlaine, Hugo…». Et puis, «on a critiqué (s)es convictions religieuses» et ça l’a «offensée». Le 17 novembre 2020 à 2h34, elle a eu «un cri du cœur inapproprié», pas franchement poétique. «Va bien te faire fourré (sic) sombre pute, je te souhaite de mourir de la façon la plus atroce qui puisse exister et si jamais ça tarde, je m’en chargerais moi-même», a écrit N’Aissita dans un courriel à la lycéenne Mila, qui venait de publier, sur les réseaux sociaux, une vidéo critique sur l’islam. Aujourd’hui, l’étudiante «regrette»: «Ça m’est passé, la colère, a-t-elle assuré en garde à vue. Je me rends compte que j’ai fait l’erreur de me rabaisser à son niveau…»
(…)
Devant les enquêteurs, les prévenus expliquent avoir agi «à chaud», sous le coup de la «colère». La plupart ne comprennent pas du tout ce qui leur arrive. «J’aime la France, mais là ce n’est plus vivable! peste ainsi Jordan. Au pays de la liberté d’expression, je n’ai même pas le droit d’avoir un avis. On n’a plus le droit de parler: la preuve je suis en garde à vue suite à un message…» Juste «une petite phrase cassante», selon lui, à propos de cette «meuf», une «agitatrice réactionnaire» et «raciste»: «wsh j’suis sur que si j’met un coup d’bite a #Mila elle arrêtera de faire chier le monde cette mal baisée». Ce cuisinier de 29 ans, vivant à Lisieux dans le Calvados, aime «Schopenhauer et Nietzsche», l’astrophysique, et se dit «catholique par intérêt, car si je suis athée et qu’il y a un paradis, je n’irai pas». Au commissariat, sa grande sœur le soutient: «Il n’est pas méchant et il a un QI supérieur à la moyenne», argumente-t-elle. Comme pseudo, il a choisi «Vulpes 1er». «Vulpes, ça veut dire renard en latin, crâne-t-il. Et on dit de moi que je suis malin et discret, d’où le choix du renard». Des remords? «Sur la forme, j’aurais sans doute dû employer un autre vocabulaire, concède-t-il. Mais je n’ai pas de regrets sur le fond, dans le sens où, si elle prenait un peu de bon temps, elle se détendrait sûrement et dirait un peu moins de bêtises.»
(…)
Étudiant en droit à Paris, Manfred a usurpé l’identité d’un autre internaute pour menacer Mila «d’une Samuel Paty». Dans le but de «gagner des abonnés et être connu», car «avoir beaucoup d’abonnés sur Twitter, ça peut changer une vie», se justifie-t-il devant les enquêteurs. Mehdi, étudiant en informatique dans le Val-de-Marne, voulait juste «taquiner» Mila «sans arrière-pensée». Quant à Nawfel, étudiant en BTS de gestion, c’est tout bonnement «pour faire rire (s)es amis», qu’il a écrit que «cette transsexuelle de merde» «mérite la peine de mort»…
18/05/2021
Treize prévenus, dix hommes et trois femmes, doivent être jugés le 3 juin devant la 10e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Athées, musulmans ou catholiques, ils ont évoqué devant les enquêteurs des réactions « à chaud » et un effet d’entraînement.
Sur le coup, Meven B. n’a pas compris pourquoi les gendarmes sont venus l’interpeller chez lui, le 9 février à l’aube. A 24 ans, il est intérimaire dans la restauration, près de Nantes. Pour le plaisir, il rappe, sous le pseudo de Myrin, avec une audience modeste : dix abonnés sur sa chaîne YouTube. Aux enquêteurs, le jeune homme a expliqué ne pas être un habitué des ennuis judiciaires. Certes, il a eu « une fois, une histoire d’alcoolémie » et une vieille « histoire de tags », quand il était mineur. En 2018, il y a bien eu cette « embrouille » avec sa sœur ; il l’avait insultée par SMS, elle avait déposé une plainte. Dans les souvenirs de Meven B., ça s’était terminé par « un rappel à la loi ». Mais, « depuis avec ma sœur, cela va bien », précise-t-il. A part ça, donc, rien à signaler.
En garde à vue, ce 9 février, les adjudants de la section de recherche de Nantes égrènent les questions et en viennent aux faits. « Qu’évoque pour vous le prénom Mila ? » Ils lui lisent le message qu’il avait publié, depuis son compte Twitter, le 15 novembre 2020 : « Bon. enculer là fort qu’on en parle plus. mettez un coup de machette de ma part a cette grosse pute de #MILA ». Meven B. ne nie pas en être l’auteur. Mais il ne comprend toujours pas ce qu’on lui veut. Ce message, il l’avait oublié depuis longtemps. « C’était du passé. Le lendemain de ce commentaire, pour moi, c’était déjà terminé, d’où ma stupéfaction ce matin lorsque vous êtes venus chez mes parents. »