07/06/21
Visés par des plaintes pour faux en écriture publique, les enquêteurs de la sûreté départementale de l’Essonne, chargés d’identifier les agresseurs des policiers grièvement brûlés en 2016 à Viry, se défendent et assument leur travail. Nous avons pu rencontrer trois d’entre eux.
Ils se sont retrouvés dans la tourmente médiatique. Les enquêteurs de la sûreté départementale (SD) de l’Essonne, qui ont traité l’affaire des policiers brûlés de Viry-Châtillon, sont sous le feu des critiques depuis le verdict du procès le 17 avril. Ce jour-là, la cour d’appel des mineurs de Paris a condamné cinq des treize accusés à des peines de 6 à 18 ans de réclusion pour l’attaque au cocktail Molotov de quatre policiers en 2016. Mais elle a aussi prononcé l’acquittement des huit autres suspects.
Ce verdict a été accueilli fraîchement par les syndicats policiers qui l’ont estimé trop clément, tandis que les avocats de la défense n’ont cessé de dénoncer une enquête à charge et faussée. Face à ces accusations, Laurent, Sandra et Bastien (les prénoms ont été modifiés), tous trois enquêteurs à la « sûreté », ont accepté – démarche rarissime – de rencontrer Le Parisien-Aujourd’hui en France. Frustrés de ne pouvoir répondre à leurs détracteurs, conformément à leur devoir de réserve, ils ont souhaité faire entendre « un autre son de cloche » : le leur.