Bien qu’il tente de se cacher derrière un héritage culturel pour justifier du traitement qu’il inflige à sa compagne, bien qu’il se flagelle, en faisant croire qu’il regrette son comportement, Youcef Benmiloudi est bien un homme violent.
Violent lorsqu’il a bu et qu’il est sous l’emprise de stupéfiants, jouant de l’emprise psychologique qu’il a sur sa victime. L’obligeant à avoir des rapports sexuels de façon quotidienne, la forçant, comme en témoigne sa fille aînée âgée de 19 ans. « Les cloisons de l’appartement sont très minces, et j’entends ma mère qui refuse de lui faire une fellation et les claques qui tombent », révèle la jeune femme lors d’une audition.
Présenté lundi 7 juin dans le cadre d’une comparution immédiate devant le tribunal judiciaire d’Évreux, Youcef Benmiloudi, 41 ans, habitant Heudebouville, devait répondre de violences habituelles ainsi que d’usage de stupéfiant.
Dans le box des prévenus, il ne cesse de se lamenter, tentant tel un mauvais comédien de faire avaler la pilule au tribunal. « Je suis Algérien, c’est dans ma culture », « Et les “salopes”, “grosse pute”, les claques et les crachats, c’est aussi votre culture ? » tacle la présidente du tribunal.
[…]Le parquet trouve la situation préoccupante et requiert une peine de dix-huit mois de prison dont neuf mois ferme. Le tribunal sera encore plus ferme condamne le compagnon à douze mois dès la fin de l’audience. À sa sortie de détention il devra se soumettre à des obligations de soins psychologiques et addictologiques, il devra travailler et il lui est interdit de revoir son ex-compagne.