Le Comité des Nations Unies sur les droits de l’enfant a condamné l’Espagne, ce lundi, en estimant que le royaume ibérique a violé le droit à l’éducation d’un enfant marocain âgé de 8 ans à Melilla, en ne l’admettant pas immédiatement à l’école publique après avoir confirmé sa résidence sur le territoire espagnol.
La mère de l’enfant, né dans la ville espagnole en 2013, a tenté de l’inscrire à l’école, ce que les autorités locales ont refusé, malgré le fait qu’il ait vécu tout ce temps dans l’enclave espagnole, rappelle l’agence EFE. «Malgré diverses procédures judiciaires, les autorités administratives et judiciaires locales ont refusé d’autoriser l’enfant à fréquenter l’école publique», a déclaré le comité de l’ONU dans un communiqué.
Face à ce refus, la mère a déposé une plainte auprès du comité onusien en mars 2020. Bien que le conflit ait été résolu en mars 2021, lorsque le ministère espagnol de l’Éducation a ordonné aux autorités locales d’admettre l’enfant marocain à l’école, ce dernier a déjà manqué près de deux ans d’éducation formelle.
L’admission du garçon «est arrivée trop tard et ne répare pas complètement les dommages causés par son absence prolongée de l’école», a déclaré ce lundi Luis Pedernera, membre du comité. «Il aurait dû pouvoir apprendre dans une salle de classe et nouer des amitiés avec d’autres garçons et filles de son âge, même s’il n’a pas la nationalité espagnole», a-t-il ajouté. […]