Vous ne faites pas le plein ?
Jérôme Tréhorel (NDR : directeur du festival) : À quinze petits jours de l’ouverture du festival, contrairement aux années passées, on n’est pas encore complet. On a vendu à peu près la moitié des billets. On sent qu’il y a beaucoup de questions encore de la part des publics, des futurs festivaliers. (…)
On est à peu près à 2000 à 2500 par soir sur les 4000 à 5000 places qu’on a mises à la vente. Je pense qu’il y a vraiment besoin d’une communication nationale, au même titre qu’il y a eu la communication dans les medias sur les gestes barrières. C’est important d’expliquer. Il n’y a pas une bonne compréhension de ce qu’est le pass sanitaire. Il y a beaucoup de confusion. Ce sont des choses qui font peur aussi, qui peuvent être aussi rédhibitoires. Beaucoup de gens n’ont pas fait de tests nasaux dans les milieux ruraux notamment.
Vous réclamez la suppression du pass sanitaire pour votre festival ?
Il faut le lever si la situation sanitaire le permet, si c’est rassurant. Le but du jeu, bien évidemment, c’est de ne pas faire de clusters. C’est que les gens arrivent en pleine santé et repartent en pleine santé. Mais il faut que la règle soit la même pour tout le monde. Et peut-être que la situation sanitaire permettra effectivement de lever ce pass-sanitaire à un moment dans l’été. Maintenant, aujourd’hui, c’est la règle. Cette règle-là nous permet d’être debout sans masque, donc revivre le festival comme avant. Il faut trouver les bons compromis et travailler pour être incitatif et rassurant auprès de nos publics.