Une trentaine de familles ont fui leur campement, le samedi 19 juin, attaqués par des riverains, furieux de les voir occuper ce terrain. Nous avons rencontré des habitants du quartier et les associations qui militent pour le relogement des Roms.
[…]À l’origine de ces faits de violences, une altercation entre une habitante du quartier, Imane, et un homme qu’elle soupçonne d’appartenir à la communauté. Elle raconte sa version des faits : « J’étais avec mes enfants, un camion mal garé nous empêchait de passer sur le trottoir. J’ai plié le rétro du camion et l’homme m’a mis une claque. » Furieuse, elle dépose ses enfants à son domicile, non loin, et revient accompagnée de « huit ou neuf personnes », non pas pour « faire fuir » les Roms mais « pour se venger ». « On a appelé la police mais ils ne pouvaient rien faire », se souvient la jeune femme de 30 ans. « Ils m’ont dissuadée de faire justice moi-même. Mais on est rentré (NDLR : dans le camp) et on a tout cassé ».
« S’ils reviennent, on fout le feu. On ne veut pas qu’ils reviennent, il y en a ras le bol. Vous, les associations, vous êtes gentils, mais prenez-les chez vous », s’énerve une riveraine.
[…]Le Parisien