Vincent Coussedière est professeur agrégé de philosophie et essayiste. Il est l’auteur de plusieurs essais qui renouvellent l’approche de la question du populisme. Il intervient régulièrement sur les questions politiques dans plusieurs médias. Il a également enseigné à l’IEP de Strasbourg dans le cadre de la préparation au concours de l’ENA.
Un véritable tabou pèse aujourd’hui sur la notion d’assimilation des étrangers, tabou qui a conduit nos élites à l’abandonner au profit de notions plus « politiquement correctes », comme l’intégration ou l’inclusion. Ce livre entend réhabiliter la tradition française d’assimilation, en rupture avec les critiques plus ou moins radicales dont elle a fait l’objet. Cela suppose de faire la généalogie d’une idéologie qui a voulu lui jeter l’opprobre, en l’identifiant à une forme de racisme ou de xénophobie, à une forme de négation de l’altérité de l’étranger. L’efficacité de cette idéologie a rendu presque impossible de revendiquer l’assimilation, même pour les esprits les plus courageux et les plus avertis, qui cherchent aujourd’hui à repenser la question de l’immigration.La déconstruction de l’idéologie qui a cherché à faire honte à la tradition française de l’assimilation est le premier apport de cet ouvrage. Mais son ambition est aussi de repenser l’assimilation de manière principielle. Il montre que l’assimilation n’est pas une option politique parmi d’autres, mais qu’elle est la condition même de la démocratie, son fondement impensé.Il n’y a pas lieu de rougir de l’assimilation. Il y a lieu au contraire de renouer avec ce qu’elle signifie : sans un minimum d’homogénéité nationale, la démocratie ne peut pas fonctionner. L’auteur invite ainsi à sortir du moralisme culpabilisant l’assimilation pour relégitimer celle-ci en tant que projet politique.