Nouveau chantier à l’horizon pour le bac ! Ce lundi, le ministre Jean-Michel Blanquer a donné les grandes pistes de réaménagement de l’examen, qui commenceront à entrer en vigueur dès 2022. Ces propositions du ministère, fruit d’échanges menés ces dernières semaines avec le comité de suivi de la réforme du lycée, suscitent déjà des inquiétudes du côté des organisations syndicales.
En clair, qu’est ce qui va changer ? Le gouvernement ne veut pas supprimer les épreuves finales. Elles compteront toujours pour 60 % de la note finale, avec l’épreuve de philosophie et le grand oral inchangés. En revanche, le projet de Jean-Michel Blanquer vise à rénover le contrôle continu (qui représente aujourd’hui 40 % du bac) en supprimant les évaluations communes (dites « EC » ou « E3C »), comme Le Parisien l’indiquait le 23 juin. Celles-ci, sortes de devoirs sur table à intervalles réguliers dans l’année en 1re et en terminale (langues vivantes, histoire-géographie, EPS ou encore enseignements scientifiques) pouvaient s’apparenter à des « examens déguisés » organisés tout au long de l’année. Elles représentaient 30 % du contrôle continu (NDLR : les 10 % restants étant basés sur les résultats du bulletin scolaire).
[…]De son côté, Jean-Rémi Girard, du Syndicat national des lycées et collèges (SNALC), qui avait claqué la porte du comité de suivi, tempête contre un projet qui va « achever le baccalauréat ». « Le ministre va définitivement casser le diplôme, martèle-t-il. Chacun va faire sa tambouille dans son coin. Il va y avoir une pression pour ne pas mettre des notes trop basses et s’adapter, en fonction des établissements, au niveau des élèves. Nos collègues vont être plus que jamais soumis à la triple pression des élèves, des parents et leur hiérarchie », déplore-t-il. Ces craintes sont partagées au SNES-FSU où Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU voit déjà poindre « le spectre d’un bac local qui aura une valeur différente selon que l’on vient d’une ville du 93 ou du centre de Paris ».
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