Un amendement déposé par les élus MoDem à l’Assemblée a été rejeté par l’Assemblée nationale. Il visait à interdire aux assesseurs le port de signes ostensibles dans les bureaux de vote.
(…) Côté gouvernement, c’est la ministre Marlène Schiappa qui s’est chargée de défendre la position de l’exécutif. Et ce dernier s’est clairement opposé aux partenaires du MoDem. La ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la citoyenneté, a appelé à « ne pas alimenter une spirale de stigmatisation et de haine ». Car l’assesseur, dès lors qu’il remplace le président de bureau, est d’ores et déjà tenu de retirer tout signe ostensible pour officier à ce titre. Et Marlène Schiappa d’interroger les élus de la nation. « Jordan Bardella a-t-il eu le sentiment d’être menacé ? », ou a-t-il « préféré lancer une polémique sur les réseaux sociaux ? ».
(…) L’amendement a finalement été rejeté par un vote à main levée.
L’Assemblée nationale s’est animée après le dépôt d’un amendement du Modem à la loi séparatisme pour tenter d’interdire le port de signes religieux par les assesseurs de bureaux de vote
Menace pour la laïcité ou victoire de l’intégration ? L’Assemblée nationale s’est enflammée mardi 29 juin au soir pour savoir si les assesseures des bureaux de vote pouvaient porter un voile islamique.
Pendant près de deux heures, les députés se sont déchirés autour d’un bref amendement, finalement rejeté, émanant du MoDem partenaire de la majorité, qui aurait interdit tout signe ostentatoire d’appartenance religieuse pour le personnel des bureaux de vote, comme c’est déjà le cas pour les signes politiques.
Le sujet n’a pas manqué de soulever les passions, déjà vives autour du projet de loi, dit « séparatisme », sur le « respect des principes de la République », examiné en deuxième lecture depuis lundi à l’Assemblée nationale.