03/07/2021
02/07/2021
En 2017, la nouvelle commissaire à l’égalité F/H en Belgique, Ihsane Haouach : « Me demander de retirer mon voile au travail, c’est comme couper mon bras droit et garder le gauche »
01/07/2021
Moins d’un mois après la désignation d’Ihsane Haouach, qui porte le voile, en tant que commissaire du gouvernement auprès de l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes, le MR remonte au créneau. Pour les libéraux, la nomination d’Ihsane Haouach, diplômée avec grande distinction de l’école Solvay, ne passe toujours pas.
Corentin de Salle, le directeur scientifique du centre d’études du MR, est intervenu ce mercredi après-midi lors du conseil d’administration de l’Institut. L’administrateur aurait expliqué, dès le début de la séance, et « au nom du MR », qu’il avait un « réel problème à ce qu’elle assiste voilée au CA. » Et lui demandant dans la foulée de ne pas porter son foulard lors de sa participation au CA, ou de s’abstenir d’y siéger.
Ihsane Haouach a alors pris la parole, répondant que Corentin de Salle n’avait pas à lui dire comment s’habiller. Pour la commissaire du gouvernement, le Conseil d’administration n’est pas le lieu d’un tel débat, débat qui a déjà été tranché par ailleurs. Corentin de Salle aurait continué à s’expliquer, qualifiant au passage son comportement d’un « acte de provocation ». Ihsane Haouach lui aurait demandé de respecter l’Institut, à défaut de sa personne, souhaitant reprendre l’ordre du jour de la séance.
Contactée par Le Soir, Ihsane Haouach ne souhaite pas faire de commentaire. De son côté, Corentin de Salle nous a expliqué ne pas avoir voulu siéger et travailler « avec une personne qui viole le principe de neutralité comme si de rien n’était. » « Le fait que rien ne soit évoqué dans le cadre de l’Institut me semblait problématique, et je regrette que les représentants des différents autres partis n’aient pas voulu se prononcer sur le sujet. »
[…]La vice-présidente du Conseil d’administration, Maïté Warland, a réagi ce mercredi soir, accusant l’administrateur du MR d’avoir violé l’obligation de discrétion imposée par le règlement , et de « saboter délibérément le travail du CA dans l’unique but d’entretenir une polémique sur laquelle son parti a choisi de faire campagne. »
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