En reliant l’assassinat de Samuel Paty avec la dénonciation d’un enseignement agressif de la laïcité à l’école, la co-présidente de la Fédération des conseils de parents d’élèves, Carla Dugault, a de nouveau alimenté les tensions qui traversent la FCPE sur les questions religieuses.
Alors qu’elle était réunie pour son congrès annuel ce week-end à Albi, la FCPE a de nouveau été épinglée sur les réseaux sociaux pour des propos polémiques au sujet de la laïcité. Dans un tweet supprimé depuis par le compte Twitter du premier syndicat de parents d’élèves, une phrase prononcée par sa co-présidente Carla Dugault lors de son discours au congrès samedi était rapportée comme suit : «L’atroce assassinat de Samuel Paty a démontré avant toute chose que l’école telle qu’elle est, ne répond plus collectivement à faire vivre la laïcité et des échanges pacifiés dans la communauté éducative.»
De nombreux professeurs ou parents d’élèves se sont indignés, regrettant que l’assassinat de Samuel Paty soit évoqué en des termes ambigus, et que le coupable désigné par Carla Dugault soit d’abord l’école, et pas le terrorisme islamiste. «Atteindre (sic) à la mémoire de Samuel Paty en utilisant son assassinat comme la ‘preuve’ de l’incapacité de l’école à ‘faire vivre la laïcité et des échanges pacifiés dans la communauté éducative’ est un acte particulièrement vil», a par exemple commenté un professeur d’histoire. «Est-il vraiment décent de mettre l’école en accusation ? Et les professionnels engagés qui la font vivre ?» s’est interrogée de son côté Christine Guimonnet, la secrétaire générale de l’Association des professeurs d’histoire-géographie.
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