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Maggie Oliver, ancienne policière et essayiste :

Cela fait dix ans que j’ai démissionné de mon poste d’inspecteur de la police du Grand Manchester pour protester contre la façon dont les victimes de la bande de violeurs de Rochdale ont été abandonnées à plusieurs reprises.

Et si peu de choses ont changé depuis lors. Cette horrible affaire d’abus sexuels d’enfants continue d’exposer une grande partie de ce qui ne va pas dans notre soi-disant “système judiciaire”. Qu’il s’agisse de peines pitoyables, d’un manque de soins aux victimes ou d’échecs systémiques dans les poursuites, cette affaire expose tout, et cela me fait encore bouillir le sang.

Nous avons découvert cette semaine qu’Adil Khan et Abdul Rauf, deux membres reconnus coupables du célèbre gang, se battent contre leur expulsion du Royaume-Uni au motif que cela violerait LEURS droits de l’homme ! Mais qu’en est-il des droits des victimes, dont ils ont détruit la vie ?

Adil Khan était un homme marié de 40 ans, père de trois enfants, lorsqu’il a abusé de plusieurs enfants pendant de nombreuses années, dont une fille de 13 ans à peine qu’il a mise enceinte. Il l’a nié à plusieurs reprises, mais un test ADN a prouvé qu’il était le père.

L’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme accorde le droit à une vie privée et familiale, ce qui semble juste et raisonnable, non ? En ce qui me concerne, lorsque ces pédophiles ont abusé de leurs victimes, ils ont renoncé à toute revendication de leurs propres droits de l’homme et auraient dû être expulsés il y a des années, comme l’a ordonné le juge de première instance.

(…) Au moins 47 enfants ont été abusés et violés par le gang dont Khan et Rauf faisaient partie, mais malgré l’ampleur des crimes, Khan est resté quatre ans en prison, la moité de sa peine de huit ans, Rauf seulement deux ans et demi de sa peine de six ans.

Lors d’une récente comparution devant le tribunal, Khan a eu le culot de déclarer : “Nous n’avons pas commis de crime important”.

Il est clair qu’il n’a toujours pas de remords. Pour bénéficier d’une libération conditionnelle, un délinquant doit être considéré comme ne présentant plus de risque pour le public et faire preuve de remords. Je dirais qu’aucun de ces critères n’a été rempli ici.

(…) Les victimes ne signalent pas les crimes de peur d’être déçues par le processus judiciaire : ne pas être cru, être blâmé, engager toutes ces procédures pour voir l’accusation s’effondrer.

Les victimes du gang de Rochdale ont été traitées de manière épouvantable à chaque étape par la police… Elles cherchent toujours à obtenir justice, mais sont toujours au bas de l’échelle.

Le coup de grâce a peut-être été donné lorsque l’une des victimes de Khan s’est retrouvée face à lui dans son supermarché local. Imaginez sa terreur absolue – elle m’a appelé, complètement paniquée, car elle ne savait pas qu’il était sorti de prison, et encore moins qu’il vivait à nouveau à Rochdale. Les autorités ne l’ont jamais contactée depuis le jour où elle a témoigné au tribunal, ce qui montre bien le mépris absolu avec lequel les victimes sont traitées.

Daily Mail


En lien :

Recension de l’ouvrage de Maggie Oliver “Fighting for Justice”, par Michèle Tribalat

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