Les procureurs de Madagascar ont déclaré jeudi avoir déjoué une tentative d’assassinat du président Andry Rajoelina et procédé à plusieurs arrestations.
“Plusieurs ressortissants étrangers et malgaches ont été arrêtés mardi 20 juillet dans le cadre d’une enquête sur une atteinte à la sûreté de l’Etat”, a déclaré le procureur Berthine Razafiarivony dans un communiqué publié dans la nuit.
Il existait “un projet d’élimination et de neutralisation de différentes personnalités malgaches, dont le chef de l’Etat”, a précisé Mme Razafiarivony.
“A ce stade de l’enquête, qui est en cours, le parquet général assure que nous ferons la lumière sur cette affaire”, a-t-elle ajouté.
Deux ressortissants français figurent parmi les personnes qui ont été arrêtées mardi, ont indiqué des sources diplomatiques à l’AFP.
Les deux suspects sont réputés être des militaires à la retraite, selon la Taratra, une agence de presse locale opérant auprès du ministère des Communications.
Lors de la fête de l’indépendance du pays, le 26 juin, la gendarmerie avait annoncé avoir déjoué une tentative d’assassinat contre son chef, le général Richard Ravalomanana, qui est aussi le bras droit de Rajoelina.
Rajoelina, 47 ans, a pris le pouvoir pour la première fois en mars 2009 contre Marc Ravalomanana avec le soutien des militaires.
Il a remporté le dernier vote en décembre 2018 en battant son principal rival et prédécesseur Ravalomanana lors d’une élection entachée d’allégations de fraude.
L’ancienne colonie française a connu une longue histoire de coups d’État et de troubles depuis qu’elle a obtenu son indépendance de la France en 1960.
L’île est internationalement connue pour sa faune unique et sa vanille, mais elle est fortement dépendante de l’aide étrangère. Neuf personnes sur dix vivent avec moins de 2 dollars par jour.
Le pays est sous confinement depuis que la pandémie de Covid-19 a frappé l’année dernière et sa région sud est en proie à une famine.
