Alors qu’il sortait d’une fête au-dessus de chez elle au petit matin, l’Abraysien Rémi croise la sexagénaire énervée de ne pouvoir dormir à cause du tintamarre dans les escaliers. Il ne va pas supporter cette phrase qu’il juge “raciste” : « Dans ce pays, ça ne se passe pas comme ça ». C’est l’explosion de rage.
[…]Ce mardi après-midi (20 juillet), lors de sa comparution immédiate, il a été fait état des dizaines de claques au visage, des coups de pied…, que Rémi lui a infligés. Il est allé jusqu’à la traîner par les cheveux dans les escaliers, avant qu’elle parvienne à se réfugier chez elle.
La sexagénaire souffre de fractures aux poignets, de contusions aux hanches,
de plaies à l’arcade… Ses 45 jours d’ITT traduisent, à eux seuls, “le déchaînement de violence”, dira le parquet, de l’agresseur à son endroit.
Son avocate, Maître Clémence Le Marchand, ne voulait pas le voir en centre de détention, elle a été entendue : dix-huit mois de prison, dont un an ferme, mais que le natif du Rwanda effectuera chez lui, sous surveillance électronique.
Son passé d’enfant rwandais adopté par une famille française au début du génocide (1994) a probablement pesé dans la décision de ne pas l’envoyer derrière les barreaux en dur.
La République du Centre