23/07/2021
[…]Le ministre de l’Intérieur s’apprête, selon nos informations, à faire convoquer la direction de la mosquée, en raison de l’exclusion des femmes de l’édifice depuis le début de la pandémie.
Le lieu de culte musulman est limité à 800 places depuis le début de la pandémie, alors qu’il peut accueillir 1900 hommes et 600 femmes dans une autre salle en temps normal. Cette dernière a été réservée aux fidèles masculins.
La préfecture du Nord confirme ce vendredi au Figaro que le préfet recevra le semaine prochaine le président de la mosquée.
21/07/2021
Depuis le début de la pandémie, la mosquée Sunna, à l’Alma, n’est plus ouverte qu’aux hommes. Si des femmes émettent des protestations, à la mosquée, cette priorité dictée par des considérations propres aux textes musulmans l’est aussi par l’application du protocole sanitaire.
Kamel Amrane, le vice-président de Sunna et qui a assez peu goûté les propos qui ont été tenus mardi, précise les choses : « Ce n’est pas une question d’exclusion. C’est un problème de place. » Car depuis l’irruption du Covid, « tout ce qui a permis d’endiguer la pandémie, on l’a fait. Et cela a commencé par la distanciation. Or avec 4 m² par personne dans la mosquée, nous avons perdu 60 % des emplacements. » Capable d’accueillir jusqu’à 2500 fidèles, dont environ 600 femmes dans la salle qui leur est dédiée, la mosquée ne peut plus ouvrir ses portes qu’à 800 fidèles en ce moment.
« Il est préférable qu’elles prient à la maison »
« Pour le vendredi et les grandes fêtes, l’obligation du culte, c’est pour les hommes » Et, complète Coran et hadit à l’appui l’imam Hamid Debdouche, « surtout en cas de pandémie : pour les femmes, venir à la mosquée, c’est facultatif. Il est préférable qu’elles prient à la maison. » Mais pour Lisa, qui ne remet pas en cause la priorité pour le vendredi, « le jour de l’Aïd est une exception, le Prophète a ordonné que l’on vienne à la mosquée. » Une lecture qui n’est pas celle de Sunna.
[…]La Voix du Nord