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Le centre pénitentiaire de Rennes va ouvrir prochainement un Quartier de prise en charge de la radicalisation (QPR) pour femmes, comme l’avait annoncé Le Figaro au mois de mars dernier. Ce QPR pour femmes «est une première en France et en Europe», selon Véronique Sousset, la directrice. «C’est tout sauf un quartier d’isolement renforcé», a-t-elle lancé en présentant jeudi 29 juillet à plusieurs médias les cellules encore en travaux qui seront occupées par six femmes en septembre, et une trentaine à terme.

Pour éviter tout prosélytisme avec les autres détenues, «ces cellules sont étanches du reste de la détention», précise la directrice, soulignant que ces femmes bénéficieront d’une salle d’activité ou d’une cour pour la promenade à part. À noter également que le mobilier (lit, armoire, WC) sera scellé pour des questions liées à la sécurité alors que six attentats islamistes ont eu lieu dans les prisons françaises depuis celui d’Osny (Val d’Oise) en 2016. […] Toutes les ouvertures de cellule s’effectueront par un binôme. La quinzaine de personnes affectées à la surveillance du quartier, toutes volontaires, ont par ailleurs reçu une formation spécifique de trois semaines.

Lors de leur passage dans ces QPR, les détenues «auront un véritable emploi du temps et vont être assez occupées», promet Marie Fageot, conseillère d’insertion et probation. Au programme : du sport, des actions sur le désengagement de la violence, un travail sur l’estime de soi et sur la place de la femme en société ou la venue d’une vice-championne paralympique. […]

Selon la sociologue Géraldine Casutt, chercheuse à l’université de Fribourg (Suisse) et spécialiste des questions du djihadisme féminin, «le fait qu’une politique pénale se mette en place pour les femmes montre qu’il y a une prise de conscience de l’importance des femmes dans la place djihadiste», dans une opinion désormais marquée par l’attentat manqué près de Notre-Dame par un commando de femmes djihadistes en 2016.

Le Figaro

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