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3462 chrétiens ont été tués au Nigeria lors des sept premiers mois de l’année selon l’ONG locale Intersociety. Soit environ 17 morts par jour. Un chiffre d’autant plus glaçant qu’il est quasiment égal au nombre total de victimes chrétiennes dénombrées tout au long de l’année 2020.

Au nord-ouest du pays, bergers nomades traditionnellement musulmans et agriculteurs chrétiens se font face. Sur fond de crise environnementale qui cristallise les tensions, les bergers en quête de terres plus verdoyantes pour leur bétail attaquent les cultivateurs.

En l’espace de 200 jours, des bergers peuls (aussi appelés fulanis musulmans) djihadistes se seraient rendus responsables de la mort d’au moins 1.900 chrétiens. Un décompte macabre qui s’alourdit avec la prise en compte du groupe terroriste Boko Haram, de l’État islamique en Afrique de l’Ouest et de bandits peuls. Ces trois groupes auraient causé la mort de 1.063 chrétiens. Entre motifs idéologiques et appât du gain, leurs motivations restent parfois obscures.

Quand les autorités n’ont pas perdu la main face à ces groupes, elles sont à l’origine de violences contre les chrétiens. En se basant sur le récit de témoins oculaires, de victimes et de sources locales et internationale, l’organisation Intersociety estime qu’environ 490 décès peuvent leur être imputés. Le manque de poursuites à l’encontre d’auteurs de crimes contribue au sentiment d’impunité. Mgr Matthew Hassan Kukah, évêque du diocèse de Sokoto au nord-ouest d’Abuja, estimait que le gouvernement était « soit dépassé soit indifférent » face à la situation. […]

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