C’est, hélas, un scénario désormais classique des nuits bordelaises. Dimanche, vers 1 h 10 du matin, un homme accompagné déambule sur les quais, près du miroir d’eau. Il voit soudain surgir quatre individus. L’un d’eux s’approche, se baisse comme pour lacer ses chaussures puis assène un violent coup avec le plat de sa main sur le sternum du passant. Ce dernier s’écroule puis se relève pour poursuivre, avec un ami, l’agresseur et ses comparses. Mais une fois rattrapés, il est aspergé de gaz lacrymogène. Sous l’effet du coup, il n’a pas senti que l’individu lui avait arraché sa chaîne de cou en or. (…) Les recherches restent vaines jusqu’à ce que les policiers repèrent l’un des individus, l’agresseur présumé, dont une description vestimentaire très précise leur a été donnée par la victime.
Le jeune homme, un Marocain de 21 ans, en situation irrégulière sur le territoire national, est placé en garde à vue. Quelques minutes plus tard, deux de ses comparses sont arrêtés, place de la Victoire, alors qu’ils viennent de dérober un portefeuille et un jeu de clés à un individu, près d’un arrêt de tramway. Les deux hommes, un Marocain de 35 ans, également interdit de territoire et un Algérien de 21 ans, sont interpellés. L’un des deux, lors de sa fouille, est trouvé en possession de la chaîne de cou volée. Il l’a dissimulée en l’enroulant autour de son sexe. En garde à vue, comme devant le tribunal correctionnel hier, il explique avoir trouvé le bijou dans la rue. (…) Le tribunal a condamné les trois prévenus à un an de prison ferme.