Fdesouche

En Lituanie, des migrants africains victimes du chantage de la Biélorussie

Plus de 4 000 migrants ont été enregistrés depuis le début de l’année en Lituanie, contre 80 en 2020. Tous viennent de la Biélorussie voisine. L’ouverture de la frontière a été décidée par le président biélorusse Alexandre Loukachenko, en représailles aux sanctions européennes. Parmi les exilés, se trouvent de jeunes Africains, venus faire des études en Biélorussie. Tentés par la traversée de la frontière, ils ont été arrêtés en Lituanie et se retrouvent bloqués là-bas.

Après plusieurs mois passés en tant qu’étudiant en Biélorussie, le jeune homme a quitté le pays pour la Lituanie, le 7 juillet. Son projet de départ est né à la fin du mois de juin, quand Koffy note que plusieurs étudiants ont quitté l’auberge étudiante de Minsk (Biélorussie) où il vit. “Quelqu’un m’a dit que les gens partaient parce que la frontière [avec la Lituanie] était ouverte“, se remémore-t-il.

Le jeune homme décide, lui aussi, de tenter sa chance. Il quitte Minsk pour Grodno, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière lituanienne. De là, il prend un taxi jusqu’au dernier village avant la frontière et entre à pied en Lituanie. “Après avoir marché pendant environ deux heures, J’ai été arrêté par des policiers lituaniens et, depuis, je suis enfermé.”

[…]

Pour entrer en Biélorussie, les étudiants africains se tournent vers des agences de voyage – plus ou moins formelles – qui se chargent des formalités. Une “invitation” émanant d’une université biélorusse est un préalable indispensable pour aller à Minsk. Des agents intermédiaires, généralement basés en Biélorussie, se chargent de fournir ces “invitations”. Les visas étudiants sont ensuite délivrés aux voyageurs étrangers.

Quand il prend la route de la Lituanie, il est persuadé d’y trouver une meilleure situation. Mais le jeune homme ignore que, depuis le début de la hausse des arrivées de migrants dans le pays, les autorités lituaniennes ont adopté une nouvelle loi leur permettant de maintenir enfermés les exilés.

[…]

Ces dernières semaines, les garde-frontières biélorusses semblent ne plus s’opposer au franchissement de la frontière. Dans les centres en Lituanie et sur les réseaux sociaux, les témoignages et vidéos de militaires biélorusses indiquant la route à suivre à des groupes de migrants se multiplient :

[…]

InfoMigrants


En Lien :

Fdesouche sur les réseaux sociaux