Ali Houti gardera le silence tout au long de son procès. Pour Me Yves-Marie Cramez qui le défend, c’est vraisemblablement une question de sécurité. L’avocat estime que le jeune Roubaisien n’est qu’une petite main dans un réseau mafieux. Car, souligne-t-il, le matériel utilisé dans cette affaire, pour voler les voitures par piratage électronique, coûte plusieurs milliers d’euros. Le défenseur déplore que l’enquête ne soit pas allée plus loin : « C’est une nouvelle forme de délinquance. Avec des réseaux qui sacrifient de très jeunes, appâtés par l’aspect ludique. »
Ali Houti travaillait en équipe avec deux complices de 17 ans. Des trois, il n’est pas « le cerveau », observeront les enquêteurs. Il était avant tout le chauffeur, amenant le trio sur les lieux des vols. Il roulait sans permis ce qui lui vaut un autre délit.
[…]Le parquet avait requis trente mois d’emprisonnement. Ali Houti a été condamné à trois ans de prison dont la moitié en détention. À sa sortie d’incarcération, il sera suivi pendant deux ans, avec des obligations à respecter, sous peine de faire dix-huit mois de prison supplémentaires.