La police avait découvert des milliers de petits cachets d’ecstasy dans un appartement à Saint-Denis, ce lundi.
« Vous consommez quoi ? » demande le président de la 18 e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Bobigny au prévenu qui comparaissait, hier, pour trafic de stupéfiants, à Saint-Denis. « Je bois un peu. Des fois. De l’alcool », lâche le trentenaire par la voix de son traducteur. Le président insiste. « Je vous parle de stupéfiants, monsieur. Vous en consommez ? » « Des fois, le week-end. Je sniffe de la cocaïne », admet l’homme de nationalité tunisienne, cheveux bruns et crâne dégarni, qui a été testé positif à cette drogue durant l’enquête. Un peu plus de 4 kg d’amphétamines ont été découverts à son domicile, lundi.
[…]La procureure de la République souligne la « récidive pour trafic d’ecstasy » du trentenaire, condamné pour des faits identiques en 2019. « Ce n’est pas une petite main. » Elle requiert quatre ans de prison avec mandat de dépôt, une interdiction définitive de paraître sur le territoire français et 20 000 €d’amende.
Pour le tribunal, le prévenu n’était pas là « au mauvais endroit, au mauvais moment », comme l’a plaidé son avocate. Il le condamne à trois ans de prison avec mandat de dépôt, ordonne son incarcération, une interdiction définitive de paraître sur le territoire français et la confiscation des scellés.