Le gouvernement espagnol interdira-t-il à ses ressortissants d’origine marocaine, et ayant une résidence permanente au Maroc, de se porter candidats aux élections du 8 septembre ? C’est en effet le pari risqué de l’Association Grand Rif des Droits de l’Homme. Pour ce faire, l’ONG a déjà adressé, le 11 août, deux lettres à l’ambassadeur d’Espagne à Rabat et au consul d’Espagne à Nador.
Les deux messages, consultés par Yabiladi, sont accompagnés d’une liste de noms de responsables marocains, ayant la nationalité espagnole et une résidence au Maroc, exerçant les fonctions de députés et de présidents de conseils communaux à Nador et dans d’autres villes de la région de l’Oriental.
L’Association a exhorté l’ambassadeur espagnol à «intervenir en vue d’empêcher ces ressortissants espagnols, d’origine marocaine, d’interférer dans les affaires internes du royaume du Maroc».
La déchéance de la nationalité espagnole est décrétée entre autres lorsque le naturalisé «entre volontairement au service des armées ou exerce une fonction politique dans un État étranger».
Pour mémoire, l’ancien ambassadeur du Maroc en Espagne, Fadel Benyaich, avait été contraint de renoncer à sa nationalité espagnole en échange du feu vert des autorités ibériques pour représenter le Royaume à Madrid.
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