18/08/2021
07/08/2021
La Turquie construit un mur le long de la frontière iranienne pour empêcher l’afflux de migrants afghans.
Un mur de béton de trois mètres de haut est en cours de construction. À terme, il sera long de 295 kilomètres. Le mur sera doublé de barbelés et d’une large tranchée – dont 110 kilomètres ont déjà été creusés – et jalonné d’une centaine de tours d’observation.
02/08/2021
« La Turquie ne sera ni le garde-frontière, ni le camp de réfugiés de l’Union européenne »
Avec l’accélération du retrait des troupes américaines et les combats avec les Taliban, de plus en plus d’Afghans tentent de fuir leur pays. La Turquie n’est pas un pays voisin de l’Afghanistan, mais elle est une étape via le territoire iranien, et de plus en plus souvent, la destination de ces exilés afghans. Les autorités d’Ankara renforcent donc leur frontière avec l’Iran dans la crainte d’un afflux.
[…]« Les avions au départ de Kaboul sont pleins », raconte la chercheuse et co-fondatrice du centre de recherches Samuel Hall basé à Kaboul, Nassim Majidi. « La classe moyenne part par voie aérienne, et ceux qui n’ont pas les moyens prennent la route vers le Pakistan ou l’Iran », passage obligé pour se rendre en Turquie avant d’espérer, peut-être, rejoindre l’Europe.
L’Iran a longtemps accueilli les exilés afghans, leur octroyant le statut de réfugié. Mais là encore, la situation s’est dégradée ces dernières années sous le coup des sanctions américaines. « On observe de plus en plus de familles afghanes quitter l’Iran où elles ont vécu et grandi pour aller en Turquie, et quand elles se font arrêter à la frontière turque on leur enlève leurs papiers de réfugiés avant de les expulser vers l’Afghanistan », déplore Nassim Majidi.
La Turquie, qui accueille déjà 4 millions de Syriens et des centaines de milliers d’Afghans, fait aussi savoir à l’Europe qu’elle n’est pas en mesure de gérer un nouvel afflux. “La Turquie ne sera ni le garde-frontière, ni le camp de réfugiés de l’Union européenne”, a affirmé cette semaine le ministère des Affaires étrangères. Une mise en garde en réponse au chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui avait estimé que la Turquie était l’une des mieux placées pour accueillir les réfugiés afghans.