Jean-Baptiste Dulion, patron du Raid, a détaillé ce mercredi 18 août la façon dont ils ont dû négocier avec les talibans en Afghanistan pour exfiltrer des Français et Afghans réfugiés à l’ambassade de France de Kaboul.
Seuls « onze gars » du Raid, appuyés par les forces spéciales de l’armée française, « ont accompagné près de 350 personnes sur cinq kilomètres qui nous ont paru extrêmement longs », a-t-il souligné dans un entretien accordé à RTL, confessant avoir « croisé les doigts » pour que l’opération dans la capitale afghane n’échoue pas.
Auparavant, « il y a eu deux niveaux de négociations. Au plus haut niveau, via l’ambassadeur de France, et nous sur le terrain, en constante recherche d’un responsable qui puisse nous aider et favoriser l’exfiltration, on ne pouvait rien faire sans eux, les talibans », a expliqué le commissaire.
L’itinéraire entre l’ambassade et l’aéroport a été « monté » avec un membre de l’autorité talibane, « quelqu’un avec qui on pouvait discuter et qui avait un vrai pouvoir », a poursuivi M. Dulion, qui a suivi les opérations depuis Bièvres (Essonne), le siège du Raid.
« On a pris toutes les mesures pour sécuriser notre convoi, nos bus, pour avoir le meilleur transport possible vers l’aéroport, avec des véhicules blindés de partout et des bus extérieurs que nous avons sécurisés pour embarquer le maximum de ressortissants afghans », a-t-il ajouté.
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