Dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 août 2021, un jeune homme de 17 ans a reçu deux coups de battes et a été roué de coups par des inconnus. La raison n’est pas déterminée.
Pierre s’en souvient très bien, à 0h34, une voiture noire s’arrête à côté de lui : « Deux hommes sont descendus. L’un d’eux est venu vers moi et m’a dit qu’il avait besoin d’un renseignement. » Pendant ce temps, l’autre individu part chercher quelque chose dans le coffre, mais Pierre n’y prête pas attention.
« Ensuite, ils sont tous venus vers moi, ils étaient trois. J’ai vu que le coffre était toujours ouvert, poursuit l’adolescent. Celui qui était allé dans le coffre m’a mis un coup de batte de baseball dans la tête. J’ai beaucoup saigné, mais je ne suis pas tombé par terre. » Il s’enfuit en revenant sur ses pas.
Un des hommes lui court après, pendant que les deux autres le suivent en voiture. Là, il s’arrête, ne sachant pas dans quelle direction partir : en face, il y a le pont, à gauche, un cul de sac. La voiture le rattrape : « L’individu m’a dit de venir et qu’il n’allait pas me frapper. Il m’a demandé si je connaissais l’histoire entre Paris et Le Havre. »
Selon une source policière, l’homme pourrait faire référence à un conflit entre des bandes de quartiers différents, mais rien n’est avéré. Pierre rentrera bientôt en Terminale générale, il dit se trouver bien loin de ces affaires obscures. Il répond donc qu’il n’a « rien à voir avec ça », avant de recevoir un nouveau coup de batte dans la tête. Cette fois-ci, il s’écroule. Les trois agresseurs le rouent de coups « pendant deux bonnes minutes », selon lui.
(…) Pierre est sorti de l‘hôpital Jacques-Monod avec une fissure au bassin, une entorse au bras droit, de fortes douleurs à la main et des points de suture dans la bouche. Mentalement, il a « peur.. pour rien », confie-t-il. Le garçon, qui a pourtant l’habitude de sortir avec ses copains, devient paranoïaque, ne veut plus sortir, doit prendre des médicaments pour s’endormir et appréhende le retour à l’école. « Il fait des crises d’angoisse, ajoute sa mère. Quand il voit une voiture noire, il est persuadé que c’est pour lui… »