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Armé d’un rasoir droit comme ceux que les barbiers utilisent depuis des lustres, l’homme s’est attaqué, tôt dimanche matin, rue Pierre-Mauroy, à une quadragénaire qui a vu deux bons samaritains venir à son secours.

Le jeune homme de 22 ans qui s’en est pris à une femme de 49 ans et à deux jeunes gens de 21 et 22 ans qui ont tenté de la secourir au péril de leur intégrité. Il est environ 6 h 20, ce dimanche, quand police secours est sollicitée pour un vol avec violence qui vient d’être commis rue Pierre-Mauroy.

À leur arrivée sur les lieux, les gardiens de la paix découvrent une première victime qui porte une blessure au visage. Elle explique qu’elle a été frappée, avec une pierre, par un individu armé d’un rasoir de barbier – un coupe-choux, comme on dit aussi – et qui lui a volé son téléphone portable. L’agresseur a été mis en fuite par deux jeunes gens, qui se sont courageusement interposés. L’un d’eux porte une profonde entaille à une main. La blessure de dix centimètres a été provoquée par le rasoir du malandrin. Les agents se lancent à sa recherche et le repèrent rapidement. Dans une poche, le fameux rasoir et le téléphone de la première victime.

Âgé de 22 ans, l’agresseur a été placé en garde à vue. Son avenir judiciaire doit se décider ce lundi.

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On devine la détermination qu’il a fallu pour sectionner le nerf et le tendon du quatrième doigt, ainsi qu’une partie du tendon du petit doigt quand on voit Simon, le bras en écharpe, raconter à la barre l’agression dont il a été victime dimanche matin , ans le centre-ville de Lille.

La première scène de violence a lieu rue Pierre-Mauroy. L’agresseur arrive à prendre la fuite. Seconde scène de violence un peu plus loin rue Delory. Le jeune voleur est rattrapé. Il y a le début d’une bagarre. Ayoub Bouyesdale a sorti de sa poche un rasoir de barbier. L’enquête de personnalité a révélé qu’il était coiffeur dans la région parisienne et aussi en situation irrégulière sur le territoire français depuis quatre ans.

« Pour des faits d’une telle gravité, il faut une réponse ferme », assène Patrick Mignot, au nom du ministère public. La présidente Aurélie Véron a prononcé une peine de dix-huit mois d’emprisonnement. Dans le box, ni excuses, ni explications. Le prévenu n’a jamais donné l’impression d’être acteur de son procès.

La Voix du Nord (23 Août) / La Voix du Nord (25 Août)

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