Depuis environ quatre mois, un groupe de jeunes ont pris leurs quartiers au pied des résidences des Écus, au Bouscat, où ils gèrent un trafic de drogue à la vue de tous, en pleine journée. Mairie et police se mobilisent pour y mettre fin
Il est midi au pied d’un immeuble des Écus, au Bouscat, un jeune débarque tout sourire. Il prend place sur une chaise pliante placée devant une entrée du petit quartier, comme s’il gagnait son poste de travail. Le garçon de 16 ans environ est guetteur, il restera assis là jusqu’à 22 heures, afin de prévenir les vendeurs de drogues situés à quelques mètres de lui, en cas d’arrivée des forces de l’ordre.
La crainte de l’escalade
Deux autres jeunes s’installeront en bord de route, au niveau de différentes entrées qui permettent d’accéder aux résidences des Écus. Ils disent bonjour aux habitants qu’ils croisent. Ces derniers restent muets et préfèrent répondre d’un regard noir désabusé.
[…]Ils veulent bosser tranquilles, alors ils tentent d’entretenir des relations correctes avec nous. Nous ne les craignons pas eux, mais ceux qui gèrent le trafic .Ils reçoivent des clients au bord de la route, s’installent sur leur chaise pliante, des fois ils ont leur thermos de café, leur sandwich. C’est comme s’ils brandissaient un panneau ‘‘Ici on vend de la drogue’’.
Michel (le nom a été modifié), un habitant installé au Bouscat depuis plus de vingt ans