Les migrants au Danemark devront désormais effectuer 37 heures de travail par semaine pour bénéficier des allocations sociales, a annoncé mardi le gouvernement. Si l’opposition dénonce cette mesure, les autorités estiment qu’elle permettra d’aider les migrants à s’intégrer dans la société.
Les autorités danoises ont annoncé mardi 7 septembre que les migrants vivant dans le pays devront désormais travailler au moins 37 heures par semaine pour pouvoir prétendre aux allocations sociales.
“Nous voulons introduire une nouvelle logique de travail où les gens ont le devoir de contribuer et d’être utiles, et s’ils ne peuvent pas trouver un emploi régulier, ils doivent travailler pour leur allocation“, a déclaré à la presse la Première ministre Mette Frederiksen (Parti social-démocrate). “Pendant trop d’années, nous avons rendu service à beaucoup de gens en ne leur demandant rien“, a-t-elle ajouté.
Dans son projet de loi, le gouvernement signale que six femmes sur dix originaires du Maghreb, de Turquie et du Moyen-Orient sont en dehors du marché du travail danois.
Concernant la France : Le pourcentage d'activité est là aussi bien différent entre les femmes non-immigrées et les femmes immigrées (INSEE)
Le texte va d’abord concerner les migrants qui perçoivent des allocations depuis trois à quatre ans et qui n’ont pas atteint un certain niveau de scolarité et de maîtrise du danois.
L’opposition voit d’un mauvais œil cette mesure, craignant “que cela ne se transforme en dumping social soutenu par l’État, envoyant des gens vers des emplois insensés“, selon les mots de Mai Villadsen, porte-parole de la liste d’unité de gauche. Le gouvernement se targue de son côté d’aider, avec cette nouvelle loi, les migrants à s’intégrer dans la société.
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