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La «générosité» de la prise en charge des mineurs isolés étrangers génère un «appel d’air» des flux migratoires vers la France, a estimé mercredi 8 septembre une responsable du ministère de la Justice, Charlotte Caubel, auditionnée par la commission d’enquête parlementaire sur les migrations. Selon les chiffres de la DPJJ, en 2020 deux fois moins de mineurs non accompagnés ont été placés qu’en 2019.

«Le ministère de l’Intérieur a raison d’être vigilant sur l’appel d’air que constitue notre dispositif de protection de l’enfance, à la fois dans une logique de flux, mais surtout parce qu’il faut mesurer le parcours migratoire de ces enfants, qui sont envoyés parce qu’on sait que l’Europe protège les enfants» et qui arrivent «fracassés», a déclaré Charlotte Caubel, directrice de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) du ministère de la Justice.

«Il est de notre responsabilité de faire attention à cet appel d’air spécifique qui met les mineurs en danger», «de ne pas être naïfs dans notre générosité et donc de ne pas dire que toute personne arrivant et se prétendant mineure doit être protégée, entrer dans les dispositifs» réservés aux enfants, a-t-elle ajouté. Elle a par ailleurs dit un «oui inconditionnel à la protection des mineurs qui sont sur notre territoire», qui doivent être «accompagnés, formés, scolarisés et intégrés».

Face aux protestations des parlementaires l’auditionnant, dont la députée LREM Stella Dupont («Je n’en peux plus d’entendre ce terme d’appel d’air qui ne correspond pas à la réalité»), Charlotte Caubel a précisé la problématique de la prise en charge des «mineurs non accompagnés» (MNA). L’enjeu, a-t-elle expliqué, est «que des majeurs ne bénéficient pas de cette protection, sauf à noyer nos dispositifs» et surtout à faire cohabiter majeurs et mineurs dans des lieux d’hébergement, «ce qui est problématique».  […]

Le Figaro

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