Révélé cet été par Valeurs actuelles, le rapport de l’European Center for Law and Justice (ECLJ) qui met en lumière le poids financier considérable acquis par quelques fondations privées sur le système des droits de l’homme de l’ONU, a suscité des débats houleux à Genève. Certains rapporteurs incriminés ont réagi en attaquant directement le lanceur d’alerte Grégor Puppinck.
Cet été, Valeurs actuelles révélait le nouveau rapport de l’ECLJ sur le financement opaque des experts officiels de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme, aussi appelés rapporteurs spéciaux. Ce rapport a été diffusé depuis dans le monde entier ; il a reçu le soutien de plusieurs experts, mais a aussi suscité la colère de certains d’entre eux…
Il faut dire que le contenu en est pour le moins explosif : le document met en lumière le poids financier considérable acquis par quelques fondations privées sur le système des droits de l’homme de l’ONU. Il révèle en particulier qu’au moins 37 des 121 experts en fonction entre 2015 et 2019 ont reçu au moins 11 millions de dollars en dehors de tout contrôle de l’ONU, principalement en provenance de la fondation Ford, de l’Open Society de George Soros et de donateurs anonymes. Il montre aussi comment des fondations et des gouvernements agissent pour financer, influencer, et même pour « recruter » des experts. Bien que violant les règles de l’ONU et de toute législation anticorruption, ces pratiques étaient tolérées, les experts étant considérés comme intouchables, protégés par l’immunité diplomatique et une forme d’omertà.
Dans ce petit milieu feutré, le rapport de l’ECLJ a eu l’effet d’une bombe, appuyé par les témoignages de 28 de ces experts, qui ont rompu le silence, le plus souvent sub secreto, expliquant le fonctionnement du système, allant, pour certains d’entre eux, jusqu’à parler de « corruption ». Tous reconnaissent que ces financements sont problématiques, à l’exception de ceux – évidemment – qui en bénéficient.