Une marionnette géante à l’effigie d’une jeune réfugiée a traversé la Grèce dans le cadre d’un projet culturel international. Un an après l’incendie du camp de Moria, le passage d’Amal a cristallisé les tensions autour de la question migratoire.
Un hasard du calendrier, une coïncidence qui résonne comme un symbole. Il y a un an, le plus grand camp de réfugiés en Europe partait en fumée. L’incendie de la “jungle” de Moria, sur l’île de Lesbos, rejetait des milliers de demandeurs d’asile sur les routes au cours d’une énième catastrophe humanitaire liée à la crise migratoire.
Cette date “anniversaire” coïncide avec le passage en Grèce, début septembre, de la marionnette Amal. Fruit d’un projet culturel mis en place par Handspring Puppet Company, cette poupée de bois effectue un voyage long de 8 000 kilomètres qui l’emmène de Gaziantep, à la frontière turco-syrienne, jusqu’à Manchester, traversant l’Europe pour sensibiliser sur le sort des exilés, notamment des enfants.
“Une mineure non accompagnée, réfugiée syrienne, obligée de marcher 8 000 kilomètres, de traverser des pays, des montagnes et des frontières, à la recherche d’un nouveau nid. Ce que vit Amal, des milliers d’enfants l’ont vécu”, résume Protagon.