10/09/2021
Mise à Jour :
Une bonne nouvelle pour Laura, la Tourquennoise qui vivait un enfer dans son appartement, dans lequel elle était menacée après avoir été violée : le bailleur PartenordH lui a finalement trouvé un nouveau logement!
Bruno Renoul, journaliste à La Voix du Nord et Chef-adjoint de la rédaction de Roubaix-Tourcoing
Il était un peu plus de 23 heures, dans la soirée de jeudi, quand cette jeune Tourquennoise entend qu’on tape sur ses volets. « J’allais me coucher. J’ai entendu du bruit mais comme ça devient courant, je n’y ai pas prêté attention plus que ça. J’ai aussi entendu comme un pschitt puis senti une odeur de gaz », explique-t-elle. Elle comprend rapidement qu’on vient de taguer ses volets. Laura utilise le téléphone grand danger qui vient de lui être remis et appelle la police.
« Laura, sale pute »
Cinq individus contrôlés et relâché
Vers 23 h 20, une patrouille se rend sur les lieux et constate que des insultes et des dessins de pénis ont été peints. L’un correspondait au signalement donné par un témoin mais il ne sera pas formellement identifié par la victime. Leurs identités ont été relevées avant d’être laissés libres. Puis plus rien. Les fonctionnaires sont repartis, la laissant seule dans son appartement.
Cette nouvelle agression va-t-elle faire bouger les lignes ? Mercredi, Doriane Bécue, la maire de Tourcoing a réagi à la publication de notre article en demandant à l’ensemble des bailleurs du territoire « de trouver une solution rapide et adaptée pour garantir la sécurité de Laura et de son fils ». De son côté, l’élue d’opposition Katy Vuylsteker (EELV) a publié une lettre ouverte où elle fait part de sa stupéfaction et de son émotion face à une situation qu’elle juge intolérable. « Nous dénonçons le manque de célérité à pourvoir un logement sécurisé à Laura et son fils. Trop de temps a passé : il faut de toute urgence mettre cette maman et son fils de 6 ans à l’abri. »
08/09/2021
Laura explique s’être interposée entre un homme, visiblement connu pour « traîner dans le quartier », et un petit garçon d’une dizaine d’années. « Il le frappait, je suis intervenue et il m’a giflé. » Le début de la descente aux enfers.
Laura, 24 ans et mère d’un garçon de 6 ans, a déposé plainte pour viol en juin. Depuis, elle subit des menaces quotidiennes devant chez elle. Elle multiplie les démarches pour changer d’appartement.
La nuit du 2 au 3 juin, l’individu en question revient remuer le volet de la chambre de Laura, installée au rez-de-chaussée. « Il voulait soi-disant s’excuser. » La jeune femme n’ouvre pas mais l’homme insiste, sonne frénétiquement à l’interphone. Ce qui agace probablement les voisins qui finissent par ouvrir la porte de l’immeuble. « Il est arrivé devant chez moi, j’ai voulu lui demander de partir mais j’étais dans le gaz car je suis déjà sous traitement pour dormir. Il a poussé la porte et m’a dit qu’il ne partirait pas d’ici sans m’avoir violée. » Laura a déposé plainte pour viol et une enquête est ouverte par les services de police.
Seulement, la situation a continué à s’aggraver. « Dès qu’il a su que j’avais porté plainte, c’était des insultes, des menaces de mort… » Laura retourne au commissariat, dépose une nouvelle plainte. Et le 26 août, son agresseur a été condamné à un an de prison pour menaces et intimidations. Absent à l’audience, le prévenu est désormais sous le coup d’un mandat d’arrêt pour qu’il purge sa peine.
« Il est en cavale mais ses amis, sa famille me menacent à sa place, viennent en bas de chez moi… Le 16 juillet, un de ses copains m’a frappé de trois coups de poing dans la tête. »
[…]Peut-être qu’en publiant cela ici la Mairie de Tourcoing, verront ce post et se rendront peut être compte que même un enfant à peine âgé de 6 ans se rend compte que sa maman est en danger et qu’il a peur pour elle. Je ne voulais pas faire de polémique et faire ça dans la discrétion, mais bon apparemment un viol, une agression avec des menaces de morts, ainsi que des agressions avec coups et blessures ne sont pas assez pour juger que nous sommes “en danger” dans ce logement. Je ne voulais pas rendre cela publique mais bon, je dis quoi moi à mon fils quand il me demande quand est ce que l’on part de là car il a peur ? Je réagis comment quand mon fils a passer quasiment tout l’été chez mon frère parce qu’il a peur de rester à son propre domicile ? À part me dire de patienter ou de trouvez un travail c’est tout ce que l’on es capable de faire. J’ai un dossier en béton , mais apparemment en France, il faut être tué pour que l’on juge que c’était “une personne en danger“
Laura
En attendant, Laura pourrait se voir attribuer un téléphone grand danger, dispositif d’aide aux femmes victimes de violence ou de viol.
Je n’ai refuser aucun logement. J’en ai visité 2 qui finalement étaient trop cher apparemment pour moi, et le 3eme on ne m’a pas proposer un logement mais une ville à Linselles.
Laura
