Elle l’a fait le 27 août, soit 10 jours après. Elle fait mine de ne pas avoir lu les questions qu’ils lui ont posées à maintes reprises :
— Jérôme Ducros (@JeromeDucros) September 12, 2021
– cette réintégration est-elle vraie ?
– signifie-t-elle que nous avons désormais le droit de le voir ?
Le 1er septembre, toujours sans nouvelles, la classe insiste et écrit à l’administration du Conservatoire, avec en copie le cabinet de @R_Bachelot. Les termes sont légitimement assez fermes à l’encontre de la Directrice.
— Jérôme Ducros (@JeromeDucros) September 12, 2021
Il s’agit d’un entretien avec @JeromePernoo et son avocate, entretien présenté comme préalable à un licenciement sans préavis ni indemnités.
— Jérôme Ducros (@JeromeDucros) September 12, 2021
Il faut dire que la Directrice n’a plus #CarolineDeHaas à ses côtés. Elle doit s’en tenir à ce qu’elle a sous les yeux. Ça devient beaucoup plus difficile, tout d’un coup.
— Jérôme Ducros (@JeromeDucros) September 12, 2021
Et puis, il y a eu les affaires @EmmanuelTellier, @aurelferenczi, plus récemment l’affaire David Doucet @Mancioday… Les licenciements sans motif valable n’ont plus trop le vent en poupe.
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Entre temps, le @GroupeEgae a recruté « un.e juriste » pour accomplir les tâches dont, jusqu’à présent, #CarolineDeHaas avait la charge (entretiens, rédactions des comptes-rendus, rédaction des rapports). Pourquoi tout à coup un juriste alors qu’elle faisait ça si bien ? 🤔
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Il y a #CarolineDeHaas, qui assène à trois reprises, toujours devant tous les élèves : « Un témoin dit toujours la vérité », sans que Mme Delorme ne relève cette énormité, pourtant à même de lui épargner le coût d’une enquête, si on y réfléchit bien.
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Bref, l’espoir change de camp, le combat change d’âme : il semble évident qu’elle ne pourra pas licencier @JeromePernoo. Panique à bord. Et donc, temporisation : le 7.09, dans un courriel sec et laconique, elle écrit à toute la classe que le rendez-vous du 9 est reporté au 13.
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Quant aux griefs justifiant cette sanction, il faut les voir pour les croire. Ils sont résumés ainsi : « votre mode d’enseignement n’est pas conforme au devoir d’exemplarité qui vous incombe ». Voici les preuves 👇 (âmes sensibles, scrollez vite, ce qui suit est très violent)
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Dans la bouillie psychologisante de cette lettre, il est déduit de ce qui précède que @JeromePernoo « [s’immisce] dans leur vie, renforçant [son] ascendant sur eux », et que cela instaure « une confusion des genres ».
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Le fait que tous les élèves interrogés sur leurs surnoms affirment que ça ne les dérange pas du tout n’est malencontreusement pas mentionné.
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Elles deviennent donc, pour la directrice, un « instrument d’humiliation ».
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Et puis, surtout, il y a l’insaturation d’une « ambiance familiale » dans la classe, qui est la clé de tout le reste. Elle permet de démontrer l’emprise du professeur sur ses élèves, et donc d’expliquer le silence pendant 14 ans sur les pratiques épouvantables sus-évoquées.
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pourquoi son dossier administratif au Royal College of Music de Londres (où il a enseigné pendant 7 ans avant d’être nommé au CNSM) ne l’est pas davantage, 👇
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L’aporie est assez irrésistible : on déduit que si certains de ses élèves actuels s’étaient plaints de @JeromePernoo, elle l’aurait maintenu dans ses fonctions, mais que, tel n’étant pas le cas, elle ne peut pas se le permettre.
— Jérôme Ducros (@JeromeDucros) September 12, 2021
Naïfs, on se demandait un peu pourquoi. En réalité, c’est habile, car la notion permet d’englober : patriarcat, ascendant, possessivité, clivages et omerta. D’une pierre, cinq coups.
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Ce qui donne, dans le compte-rendu d’entretien de X par Egaé (qui ne reporte évidemment pas les questions) : « La classe, c’est comme une famille. » [re-sic]— Jérôme Ducros (@JeromeDucros) September 12, 2021
Le 10 septembre, @EmilieDelorme écrit un courriel à toute la classe pour confirmer le RV du 13, sans aucune mention de la sanction qu’elle a choisi de prononcer la veille, alors même que le @CnsmdParis s’est, le jour-même, fendu d’un communiqué pour l’annoncer officiellement ! pic.twitter.com/s9QS2pDPRo
— Jérôme Ducros (@JeromeDucros) September 12, 2021
Hâte de savoir comment elle va expliquer à 12 élèves, soutiens indéfectibles de Pernoo, que, d’une part, elle écarte leur prof susceptible d’attenter « à leur intégrité physique et mentale », et que d’autre part, ils pourront le retrouver en 2022 pour de nouvelles aventures. 🍿
— Jérôme Ducros (@JeromeDucros) September 12, 2021
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