À l’issue de trois jours de procès, Masoud A. a écopé mercredi d’une peine de quatorze ans de prison pour les viols de deux jeunes filles, de 15 et 18 ans, en 2018 et 2019. Sa tante et un ami ont été aussi condamnés pour avoir organisé sa fuite, alors qu’il venait d’être reconnu par une des victimes dans un restaurant de Vauréal.
« Ce qu’il voulait, ce n’est pas d’avoir une relation sexuelle. C’était violer. C’est un prédateur. » Ce constat sans détour, dressé par Me Ariane Lachenaud, l’avocate des deux jeunes filles de 15 et 18 ans, violées à Vauréal et à Jouy-le-Moutier, dans le Val-d’Oise en 2018 et 2019 […]
Dans ses motivations, lues à l’issue du délibéré, la cour a relevé la « dangerosité » de l’accusé qui avait attaqué les deux victimes à moins d’un an d’intervalle, la nuit, sans leur laisser la moindre échappatoire. Elle a assorti la peine d’une période de sûreté des deux tiers soit près de neuf ans. Enfin, elle a condamné également à une interdiction définitive du territoire celui qui était en France illégalement depuis 2016 et avait même fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQT) à la suite d’un contrôle de l’Urssaf dans la boucherie de Vauréal où il travaillait, et la présentation de faux papiers italiens. La décision de la cour reprend précisément la sanction que l’avocate générale avait auparavant demandée, lors d’un réquisitoire où elle avait loué « le courage et le sang-froid » de la première adolescente violée. […]