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Alors que des élections fédérales se tiennent lundi, Erin O’Toole est plus près de devenir le prochain Premier ministre du Canada qu’aucun chef du Parti conservateur ne l’a été depuis 2015 et la vague de “Trudeaumania”. Il n’a pas le style flamboyant de Justin Trudeau, mais il pourrait tirer son épingle du jeu face aux mauvais calculs du Premier ministre sortant.

Pourtant, le scrutin s’annonce maintenant étonnamment serré, les observateurs politiques canadiens estimant que Justin Trudeau a fait plusieurs mauvais calculs. Ce dernier aurait, entre autres, mal anticipé le peu d’appétit des électeurs – en particulier libéraux – pour un scrutin au milieu d’une quatrième vague de Covid-19, ou encore la haine obstinée qu’il inspire à la droite canadienne.

L’expérience militaire face à un Justin Trudeau “privilégié” 

(…) À 18 ans, Erin O’Toole s’inscrit au collège militaire et devient officier de l’Aviation royale du Canada quatre ans plus tard, servant comme navigateur tactique puis comme capitaine à bord d’hélicoptères militaires de recherche et de sauvetage. Il s’est appuyé sur son service dans les forces armées pour faire passer le message de son parti sur le caractère de Justin Trudeau. 

“Lorsque Justin Trudeau faisait la fête – et nous avons tous vu les photos –, je participais à des missions de recherche et de sauvetage dans l’armée”, a déclaré le candidat conservateur, à l’entame de la dernière semaine de campagne. “Chaque Canadien a rencontré un Justin Trudeau dans sa vie – un privilégié qui cherche toujours à être le numéro un”, a-t-il poursuivi. “Il est prêt à dire n’importe quoi pour être élu, quels que soient les dommages que cela cause à notre pays.” 

(…) Le leader conservateur canadien s’est aussi efforcé d’attirer les votes de la classe ouvrière, en exploitant les libéraux désabusés, comme Boris Johnson, qui a su arracher le soutien de vieux bastions du Parti travailliste. Et Erin O’Toole s’est lancé dans des slogans très proches de ceux de Donald Trump – “Le Canada d’abord”, “Reprenons le Canada”. 

Il s’est également positionné contre ce que les conservateurs nomment la “cancel culture” (culture de l’annulation) : il s’est moqué des campagnes “woke”, qui voulaient renommer des bâtiments publics portant le nom des fondateurs du célèbre système de pensionnats ayant brutalement opprimé des générations de Canadiens indigènes, avant de revenir sur ses propos face aux accusations de racisme.

France 24

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