21/09/2021
L’acteur Saïd Bogota condamné à 16 ans de réclusion criminelle
La cour d’assises de l’Essonne a reconnu l’humoriste coupable d’enlèvement, séquestration et tentative d’assassinat sur un adolescent de 17 ans. Deux complices ont été condamnés à 10 et 13 ans de prison.
15/09/2021
Le jeune homme, 17 ans au moment des faits, avait été enlevé puis séquestré, torturé et brûlé vif par l’acteur Saïd Bogota, aidé de trois complices. Ils sont jugés depuis ce lundi 13 septembre 2021, par la cour d’assises des mineurs de l’Essonne.
Forcé à avaler de l’acide chlorhydrique
La victime est ensuite amenée dans la cave d’une résidence à Saint-Chéron, en Essonne. Mis à genoux, il est frappé à coups de clé à molette et gazé et ses geôliers le forcent à ingurgiter de l’acide chlorhydrique. Mais une personne de la résidence, incommodée par le bruit et le gaz lacrymogène, descend, mettant en fuite l’équipe. Son supplice n’est pas terminé. Les trois hommes l’emmènent dans un champ. Sonné, il entend ses ravisseurs discuter. « Non, je suis obligé de le tuer », aurait dit Saïd Bogotá. « Non, si on fait ça, on est dans la merde », aurait répondu un de ses comparses. « Non, on est obligés, on est allés trop loin et il a vu nos visages. Il faut le terminer », aurait rétorqué Saïd.
« Je suis obligé de le tuer »
Ils lui tirent en pleine tête avec un flash-ball. Le jeune homme feint alors d’être mort. Mais ses bourreaux n’hésitent pas à l’asperger d’essence au niveau des jambes et à y mettre le feu. Malgré tout ce qu’il a subi, il parvient à se relever et prend la fuite en courant tout en se débarrassant de ses vêtements enflammés. Il atteint un pavillon où une dame l’entend et le découvre en sang, à moitié dévêtu. Le jeune homme présente d’importantes traces de brûlures par le feu, mais aussi à l’acide sur les mains et au niveau des voies respiratoires, une importante plaie à la tête, au niveau des orbites. Quand les secours arrivent, son pronostic vital est engagé. Il est placé en coma artificiel.
Le verdict est attendu le 21 septembre 2021.
12/09/2021
Il était notamment à l’affiche du film Pattaya (près de 2 millions d’entrées) en 2016 dans le rôle d’un boxeur thaï nain et revendiquait encore récemment quelque 300.000 followers sur les réseaux sociaux. A compter de lundi, Saïd Ouadfel, 31 ans aujourd’hui, alias Saïd Bogota, fera face à un autre public, celui de la cour d’Assises d’Evry (Essonne) devant laquelle il comparaît pour tentative d’homicide volontaire avec préméditation, enlèvement et séquestration. La justice aurait pu ajouter “actes de barbarie” aux chefs d’accusation tant le sort réservé à celui qui lui avait ravi sa petite amie fait frémir.
Le 14 décembre 2018, un jeune homme à moitié nu et couvert de sang est secouru près de Saint-Chéron dans le sud de l’Essonne. Enlevé devant le garage d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) où il est en apprentissage, Nuno, 17 ans, a d’abord été séquestré et battu dans une cave où il a également été aspergé de gaz lacrymo et d’acide chlorhydrique. Les coups et des tirs de flashball, en pleine tête, se sont poursuivis en pleine campagne où ses trois agresseurs arrosent d’essence ses vêtements qui s’embrasent. Nuno parvient à s’enfuir. Son pronostic vital est engagé. Il doit être placé sous coma artificiel. Pour la victime et l’accusation, la volonté de tuer est établie.
“C’était la première relation d’un jeune homme amoureux. Il est tombé sur une jeune femme, vénale, qui ne partageait pas ses sentiments”, plaide son avocate Me Mauger-Poliack. L’expert psychiatre évoque une “blessure d’amour” à propos de cet homme dont la taille ne dépassera jamais 1.30 m.