Dimanche 20 août 2017, 9 h 44 et 9 h 50. La police reçoit les appels d’une femme qui chuchote au combiné. « Elle avait la voix qui tremblait de peur », explique un brigadier de police. Cette quadragénaire murmure qu’elle est cachée dans la chambre de son appartement et raconte qu’elle vient d’être violée par le neveu de son compagnon. Elle appelle à l’aide.
[…]Jugé quatre ans après les faits pour viol et en détention depuis deux ans, Hakim E. risque quinze ans de réclusion criminelle. S’il a d’abord nié les faits, ce Roubaisien au parcours chaotique mais peu connu de la justice a fini par les reconnaître tout en niant les violences ou minimisant la contrainte. Si les blessures constatées sur la plaignante sont effectivement minimes, les traces ADN et les touffes de cheveux retrouvées dans la chambre confortent la thèse de l’agression dont il reste à appréhender les ressorts.
[…]Comment un jeune homme « à la zone normale de l’intelligence », qui n’a aucun trouble mental peut arriver à violer une femme, pour se venger d’une dette ? « Même quand il reconnaît, il ne s’explique pas pourquoi il a réagi comme ça », note un psychiatre.
[…]Après deux jours de débats, l’accusé a été condamné à huit ans de réclusion criminelle assortis d’un suivi socio-judiciaire pendant trois ans. La cour d’Assises a suivi les réquisitions de l’avocate générale Lorraine Rousselot. Une peine qualifiée de juste et proportionnée par Me Gaillard-Benkhalef.
(Merci à Marie Ange)