Exerçant les métiers les plus ingrats au XIXe siècle, les Auvergnats émigrés à Paris s’imposent peu à peu, grâce à leurs célèbres « bougnats », comme une communauté soudée et visible dans la capitale.
« Savez-vous combien il y a d’Auvergnats à Paris ? Cent mille ! Fouchtra ! ». Ainsi s’exclame un chroniqueur de L’Écho nogentais en décembre 1886, mettant en lumière l’émigration de plus en plus forte d’hommes et femmes qui, poussés par la misère liée à la crise agricole, quittent leur terre natale en quête d’un avenir meilleur dans la capitale.
lls sont alors porteurs d’eau ou de lait, rémouleurs, étameurs ou encore chaudronniers – autant de durs métiers peu rémunérés qui font bientôt leur réputation de parias… Ce dont se moque la presse parisienne.
« II existe un dicton populaire, plus joyeux qu’injurieux, et qui dit “Nous n’étions ni hommes ni femmes, tous Auvergnats” », s’amuse ainsi Le Petit Journal en 1868. (…)