Gabby Petito, une ravissante influenceuse de 22 ans, blonde comme les blés, vue pour la dernière fois, le 24 août, dans un hôtel de Salt Lake City.
La môme, suivie par près d’un million d’abonnés sur Instagram, postait photos et vidéos du voyage qu’elle avait entrepris avec son petit ami. Les fans les suivaient dans les parcs du Colorado et de l’Utah, en quasi temps réel.[…]
Dimanche, “breakings news” sur CNN : des restes humains sont retrouvés. Le petit ami, lui, reste introuvable. Cette nuit le corps de Gaby a été officiellement identifié.
Est-ce simplement parce que Gabby Petito fait du clic ? Oui, en partie, mais pas seulement : le New York Times rappelle que ces dix dernières années, 700 personnes ont disparu dans l’État où l’instagrameuse a été assassinée.
Pas une n’a bénéficié d’une telle couverture.
Les médias américains sont archi-sélectifs, rappelle le quotidien. Une présentatrice de la télé publique PBS donne un nom à ce phénomène : “le syndrome de la femme blanche manquante”. Gabby Petito n’aurait pas tant fait la Une si elle avait été un homme, si elle avait été noire ou latino.