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Prosper Mérimée, surtout connu comme auteur de nouvelles comme Carmen ou Colomba, fut aussi un ardent défenseur du patrimoine français.  Il y consacra de nombreuses années comme Inspecteur général des Monuments historiques.

Prosper Mérimée naît dans une famille peu aisée mais qui reçoit beaucoup d’artistes et pratiquent les langues étrangères. Il étudie au Lycée Napoléon qui deviendra le lycée Henri IV avant de s’orienter dans le droit, et devenir en 1823, comme son grand-père: avocat. Mais il reste quelques années sans exercer et fréquente les salons littéraires de l’époque. À partir de 1825, il se met à écrire et rencontre un beau succès avec ses nouvelles qui lui ouvriront les portes des revues littéraires. Il écrit dans “La revue des deux mondes” et “La revue de Paris”. Pendant cette période, il voyage notamment en Angleterre et en Espagne où il devient l’ami du couple comtal des “Montijo” dont la fille, Eugénie, deviendra l’impératrice des français.

En 1834, il devient Inspecteur général des Monuments historiques. Il prend sa fonction à coeur et parcourt la France entière pour établir le diagnostic des monuments en péril. Quarante années seulement se sont écoulées depuis la Révolution quand il prend ses fonctions. Les destructions et pillages des châteaux et des édifices religieux ont laissé nombre de trésors architecturaux à l’état de ruines. Cette situation dramatique durant la Révolution amène quelques érudits, comme l’Abbé Grégoire, à  “sauver” le patrimoine et à défendre l’idée que les églises et les châteaux font partie de l’histoire de France: il fut de ceux qui sauvèrent le saccage de la Basilique de Saint Denis où reposent les Rois. […]

En 1835, Prosper Mérimée entame sa tournée d’inspection par l’ouest de la France principalement en Bretagne, et dans le Poitou. Il découvre des trésors architecturaux dans les différentes églises qu’il visite et fera un rapport détaillé des mesures conservatoires à entreprendre d’urgence. Ce sera le premier d’une très longue série. […]

En 1860, il démission de son poste d’Inspecteur. Il meurt à Cannes le 23 septembre 1870.

Parmi les restaurations entreprises en collaboration avec son ami, l’architecte Eugène Viollet le Duc :  Notre-Dame de Laon, la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, la cathédrale Notre Dame de Paris, la Cité de Carcassonne…

Basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay

L’héritage de ce pionnier  est immense. Grâce à lui, le pouvoir politique a pris  conscience de l’importance et de la valeur du patrimoine historique. Le classement officiel des monuments et leurs restauration a permis de développer “le tourisme historique et archéologique” qui vaut à la France d’être la première destination touristique du monde.

Le ministère de la Culture et de la Communication a créé en 1978 une base de donnée, qui recense l’ensemble des monuments historiques et lui a donnée le nom de base Mérimée.

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