Emmanuel Macron a installé mercredi une équipe d’une quinzaine d’universitaires et personnalités, chargée de faire, d’ici fin décembre, des propositions face à l’emprise des théories complotistes et de la désinformation dans le débat public. La commission est intitulée : « Les Lumières à l’ère numérique ».
Qui sont les membres ? (Elysée )
Composition de la commission :
- Gérald Bronner : professeur de sociologie à l’Université de Paris, membre de l’Académie nationale de médecine, de l’Académie des technologies, de l’Institut universitaire de France, ainsi que du comité de rédaction de L’Année Sociologique ;
- Roland Cayrol : politologue ;
- Laurent Cordonier : directeur de la recherche à la Fondation Descartes à Paris ;
- Frédérick Douzet : spécialiste des enjeux géopolitiques du cyberespace et professeure à l’Université Paris 8 ;
- Rose-Marie Farinella : ancienne journaliste de la presse écrite et enseignante ;
- Aude Favre : journaliste web ;
- Jean Garrigues : historien spécialiste d’histoire politique de la France contemporaine ;
- Rahaf Harfoush : anthropologue canadienne ;
- Rachel Khan : juriste, actrice, écrivaine ;
- Anne Muxel : sociologue et politologue ;
- Rudy Reichstadt : fondateur et directeur de Conspiracy Watch ;
- Iannis Roder : historien spécialiste de la Shoah ;
- Guy Vallancien : chirurgien, professeur honoraire des Universités, membre de l’académie nationale de médecine ;
- Annette Wieviorka : historienne spécialiste de la Shoah de l’histoire des Juifs au XXe siècle.
C’est tout sauf un hasard si la commission voit le jour ces jours-ci : elle est créée à quelques mois de la campagne de l’élection présidentielle. Une période particulièrement propice aux manipulations et désinformations de toutes sortes. Emmanuel Macron en a lui-même fait les frais : victime d’une tentative de déstabilisation lors des derniers jours de la campagne électorale de 2017, qu’il a par la suite attribuée à la Russie, le président a multiplié depuis avec sa majorité les initiatives pour tenter d’en réduire le risque. […]
Pourquoi maintenant ?
C’est tout sauf un hasard si la commission voit le jour ces jours-ci : elle est créée à quelques mois de la campagne de l’élection présidentielle. Une période particulièrement propice aux manipulations et désinformations de toutes sortes. Emmanuel Macron en a lui-même fait les frais : victime d’une tentative de déstabilisation lors des derniers jours de la campagne électorale de 2017, qu’il a par la suite attribuée à la Russie, le président a multiplié depuis avec sa majorité les initiatives pour tenter d’en réduire le risque. […]
Irène Frachon : « La composition de la “commission Bronner” sur le complotisme laisse perplexe »
La pneumologue au CHU de Brest et lanceuse d’alerte de l’affaire du Mediator regrette, dans une tribune au « Monde », la récente nomination, au sein de la commission contre la désinformation, de l’un des médecins qui, « depuis des années et sans vergogne », tente de nier le drame humain causé par le Mediator.
Le Monde